Page 677 - Les merveilles de l'industrie T1
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INDUSTRIE DU SEL 673
Fig. 389. — Faux-sauniers attaqués dans une embuscade, par les soldats du roi.
nait qu’à une partie de la Basse-Normandie. élevaient par an à 275,000 quintaux; le prix
5“ Les provinces franches de gabelle du quintal était de 21 livres 10 sous.
étaient moins imposées que toutes les au C’est en 1680, dans les derniers temps de
tres. Elles devaient cet avantage au voisi l’administration de Colbert, qu’eut lieu l’or
nage des marais salants ; un prix trop élevé ganisation définitive des gabelles. Cette
y eût provoqué une contrebande plus active administration fut divisée en dix-sept di
et plus étendue. Cette catégorie embrassait rections, ayant chacune ses tribunaux avec
la Bretagne, l’Artois, la Flandre, le Hai- leurs présidents, lieutenants, contrôleurs,
naut, le Calaisis, le Boulonnais, les princi avocats et procureurs du roi.
pautés d’Arles, de Sédan, du Béarn, de la L’ordonnance de 1680 avait fixé à 15,000
Basse-Navarre, du pays de Soûle et de La muids de Paris la quantité de sel que les pro
bour, d’une partie de l’Aunis, de la Sainton- priétaires des marais étaient tenus de livrer
ge et du Poitou. Le prix du quintal y variait aux fermiers, et à un minot, ou cent livres,
de 8 à 9 livres. la consommation obligée de quatorze per
6° Les provinces de salines exploitées pour sonnes. Elle avait, en même temps, détermi
le compte du roi étaient la Franche-Comté, né la répartition de l’approvisionnement
la Lorraine, les Trois-Evêchés (Metz, Toul entre les greniers où le sel devait être dé
et Verdun), le Rethelois, le duché de Bar, posé et où les consommateurs étaient tenus
une partie de l’Alsace et du Clermontois. de venir l’acheter.
Les ventes de sel pour compte du roi s’y D’autres ordonnances, afin de laisser au
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