Page 142 - Bouvet Jacques
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Le jubilé de 1826 vint imprimer un cachet de
bénédiction et de durée à ses religieux travaux,
et les fêtes de la Translation des reliques dans le
nouveau monastère de la Visitation avaient encore
donné à la religion un nouveau relief et un sur-
croît de majesté par la présence du roi et de la
reine de Sardaigne, par l'assistance de dix arche-
vêques et évêques. Si l'église de Saint-Maurice
perdit les précieux restes de sa Sainte, elle en avait
été dédommagée d'avance par la résurrection de
l'Ordre de la Visitation, situé sur le territoire de
cette paroisse avant la délimitation de 1824.
Dès 1820, Mgr de Thiollaz, encore prévôt du
Chapitre métropolitain de Chambéry, avait acheté,
du capitaine Dépolier, un champ qui devait être
un nouveau Champ d'Ephron pour la sépulture
des filles de saint François de Sales. Il y fit cons-
truire le monastère que nous y voyons aujour-
d'hui (1). En 1822, il avait réuni dans la maison
Terrier, au Sépulcre, quatre religieuses Visitan-
dines, sous la supériorité de Mme Victoire Vallète,
rappelée de Lisbonne, où elle était allée, quarante
ans auparavant, fonder une maison de !'Ordre.
Ce noyau, renforcé par six religieuses venues de
France, a fait son entrée solennelle dans le mo-
nastère neuf, le 2 juillet 1824.
Un mois après, le roi Charles-Félix posa la
(1) Il s'agit du monastère de la rue Royale dont le trans-
fert en 1911, sur la colline de La Puya, a donné lieu à des
fêtes dont le souvenir est encore vivant.