Page 143 - Bouvet Jacques

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première pierre de l'église du monastère (1), et
S. G. Mgr de Thiollaz la bénit. Pendant deux ans
encore les religieuses de la Visitation n'eurent
qu'un simple autel, provisoirement dressé dans
le chœur du monastère. On voit, par ces détails,
quel religieux intérêt M. Bouvet prenait à tout
ce qui avait rapport à la sainte Source.
Les années, qui s'accumulaient sur la tête de
ce vénérable vieillard, ne refroidissaient pas son
zèle ni son courage. Il eût désiré donner une com-
pagne à sa belle cloche. Il s'en présenta une occa-
sion : la cloche de l'ancienne église de Gevrier
s'étant cassée, M. Aussedat, syndic de Gévrier,
la fit déposer dans l'église de Saint-Maurice. M.
Bouvet la fit refondre à Quintal, au mois de juil-
let 1826, en y ajoutant du métal nouveau, jus-
qu'au poids de huit quintaux métriques. Le 27
juin 1827, M. le chanoine Déjacques la bénit;
elle eut pour parrain M. l'ambassadeur de Sales,
et pour marraine Mme la comtesse de Sales, son
épouse, née Le Blanc.
Afin de mettre son clocher en harmonie avec
son église, M. Bouvet résolut d'en exhausser la
tour. De la volonté à l'action, il n'y avait qu'un
pas, pour cet énergique vieillard. « En 1827,
« marque-t-il, on a reconstruit le clocher de
« l'église ancienne des révérends Dominicains,
(< dite aujourd'hui de Saint-Maurice : les murs de
<( la tour ont été élevés de trente-deux pieds, et

(1) Elle a été entièrement reconstruite dès les années 1877
et suivantes. ( Souvenirs historiques d'Annecy, pp. 583-584.)