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404 — LE PARFAIT JARDINIER
A défaut de beaucoup de fumier, préparer trois ou quatre
poquets volumineux que l’on remplira de fumier chaud de
cheval et, après les avoir comblés de terreau, on sèmera ou
plantera (mais à partir du 15 mai seulement) l’une des varié
tés : melon de Dijon, prescot à fond blanc, sucrin de Tours,
noir des Carmes. Procéder de même pour les potirons ou
les cornichons.
Semer sur vieille couche : chicorée frisée de Meaux et
scarole de Limay et repiquer les plants dès qu’ils seront
assez forts. Ne pas oublier non plus de préparer dans un
quart de mètre carré la pépinière des poireaux monstrueux
de Carentan qui serviront à constituer dans une planche (en
août) la provision nécessaire au ménage pendant tout l’hiver.
Ceux-ci feront suite à ceux provenant d’un semis de couche
de février qu’on a planté en avril ou que l’on se dispose à
planter.
Le mois de mai nous procure des légumes variés : des
asperges, des carottesBellot, semées sur couche en mars; du
cerfeuil, semé en février; des romaines ballon, des laitues à
bord rouge, plantées en côtières au début d’avril; des épi
nards de Viroflay, des radis, semés sur couche depuis un
mois ou en pleine terre depuis trente-cinq jours au moins;
du persil, de la ciboulette provenant d’une culture de l’année
précédente.
Au jardin fruitier. — Continuer les greffes en couronne
et engluer abondamment les plaies; bien tuteurer les greffes
dès que les yeux de celles-ci s’allongent et offrent de la
prise au vent.
Continuer s’il y a lieu, au moment de la chute des pétales
des poiriers et des pommiers, les pulvérisations de bouillie