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202 — LE PARFAIT JARDINIER

           Maladies et insectes nuisibles des groseilliers. —
         L'anthracnose, due à un champignon ( Gleosporium rïbis), qui
         détermine des taches brunes puis des trous dans les feuilles
         (surtout sur le cassis), est combattue au moyen de la bouillie
         bordelaise pulvérisée au début de mai. Le blanc, sorte
         d’oïdium (Microspora grossularice), recouvre les feuilles
         d’une efflorescence blanchâtre; soufrer dès son apparition.
         Contre la rouille (Puccinia ribis), qui cause des taches rou­
         geâtres poussiéreuses, traiter à la bouillie bordelaise en mai.
          Le groseillier est sujet aux attaques de quelques insectes :
          Phalène et tenthrèdes. Ces espèces sont parfois très nui­
        sibles et leur développement doit être enrayé dès ses débuts.
        Leurs chenilles apparaissent périodiquement et peuvent, en
        quelques semaines, au printemps et à l’automne, dévorer
        les feuilles des groseilliers.
          La phalène est une chenille arpenteuse blanche qui appa­
         raît à l’automne. Elle hiverne au pied des touffes, remonte
        au printemps et ronge les jeunes productions.
          La tenthrède a la même évolution, mais tisse des toiles
        soyeuses sur les rameaux; elle a parfois plusieurs générations.
          Phalène et tenthrède (mouche à scie) se combattent aisé­
        ment à l’automne par des applications de bouillies pyréthrées.
          Le groseillier est également attaqué par Yagrile (V. Fram­
         boisier), les pucerons et la sésie, sorte de mouche dont la
         larve parcourt les branches; brûler les bois de taille et les
         branches véreuses.

           Rendement. — Le cassissier produit 50 à 70 kilogrammes
         à l’are; le groseillier à grappes, 100 à 150 kilogrammes, et
         le groseillier épineux, davantage encore.
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