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CULTURE FRUITIÈRE — 197
Ébourgeonnement. — Dès la sortie de la fosse (fig. 94),
on supprime l’œil terminal A de chaque rameau fruitier,
pour faciliter le développement des bourgeons latéraux
accompagnant les figues-fleurs. Dès que ces bourgeons ont
5 centimètres, on les retranche, sauf les deux de la base b, b',
qui constitueront des rameaux de remplacement. La sève
profite alors aux figues et à ces deux bourgeons. Quand
ces derniers ont atteint 15 centimètres, on supprime le
plus éloigné de la branche mère.
Au mois d’août on taille en vert {fig. 95), c’est-à-dire que
l’on supprime tous les rameaux ayant porté les figues-fleurs
(âgés de 2 ans), au-dessus du bourgeon de remplacement B.
La taille du figuier présente une grande analogie avec
celle du pêcher et peut se résumer ainsi : conservation à la
taille d’hiver d’un rameau pour la production des figues-
fleurs; suppression, au printemps, de tous les bourgeons sur
ce rameau, sauf un pour les variétés de figues à une récolte,
et deux pour les variétés à deux récoltes; suppression après
la récolte du rameau fruitier et du bourgeon fruitier s’il
en a été conservé.

Maladies. Insectes. — La fumagine est fréquente sous
les climats chauds. Le kermès suce la sève des rameaux et des
branches, qu’il faut badigeonner à la bouillie sulfocalcique.
Variétés. — Les variétés sont caractérisées par la couleur
des figues (jaunes, vertes, violacées). Dans le Midi, on cul­
tive surtout : marseillaise, pittallusse, blanchette, bellone, etc.
Sous le climat parisien, on peut cultiver : blanche d’Argen-
teuil (de Versailles, Madeleine-Blanquette), petite, très
hâtive, de bonne qualité; dauphine (grosse violette), à gros