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l8 — LE PARFAIT JARDINIER
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Aujourd’hui, il est pour ainsi dire introuvable et sa rareté
en fait le prix.
Le fumier de cheval est un peu plus riche en azote que le
fumier de ferme; il est indiqué pour la fumure des terres
compactes, froides et humides. Dans ce cas, il doit être
employé frais, tandis que pour les sols sableux, légers, il
faut ne l’utiliser que le plus décomposé possible et l’enfouir
de novembre à février, à la dose de 800 kilogrammes à l’are.
Cette dose n’est pas exagérée pour une culture intensive,
seule intéressante.
Le fumier de champignon.—Après avoir servi à composer les
couches ou meules de cette culture, le fumier peut être uti­
lisé pour fumer les jardins : c’est un engrais propre, facile
à manipuler, sans odeur, c’est le vrai fumier de l’amateur.
Sa teneur en éléments fertilisants est à peu de chose près
la même qu’avant son emploi en champignonnière, ce qui
nous autorise à le conseiller partout où il est à la disposi­
tion des jardiniers ou des amateurs. Il sert, en outre, comme
paillis des plantes décoratives, des fraisiers, des arbres
cultivés au pied des murs exposés au Sud.
Le fumier artificiel. — Afin de remédier à la pénurie des
fumiers, on a songé à fabriquer artificiellement le fumier en
provoquant la décomposition de détritus divers et notam­
ment de paille de céréales. On utilise, à cet effet, 50 à 75 kilo­
grammes d’un mélange de 37 kg. 5 de sulfate d’ammoniaque
et de 50 kilogrammes de carbonate de chaux pulvérisé, pour
1 000 kilogrammes de paille sèche. On choisira un empla­
cement dur et plat, protégé du vent, disposé pour recevoir
l’eau par un tuyau. On étendra la paille sur 0 ra,30 d’épais­
seur; le tas devant avoir à la fin 1 “,50 à 2 mètres de hauteur,