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24 MARS
L’enfumoir américain (fig. 12) est l’arme défensive
par excellence de l’apiculteur. C’est un cylindre de fer
battu servant de foyer et monté sur un petit soufflet
à ressort. Le couvercle, de forme allongée, donne
passage à la fumée. L’enfumoir au repos doit être
dans une position verticale pour rester allumé.
On y brûle du bois pourri, le champignon du hêtre,
de la tourbe, des morceaux de vieux sacs de toile ou
bien des chiffons ou du gros papier gris grossièrement
enroulé.
Les déchets de phormium produisent aussi une
épaisse fumée et leur emploi est très économique
et propre ; ils s’allument plus facilement que les autres
substances, sans laisser, à beaucoup près, les résidus
noirs et goudronnés du gros papier gris ou des vieilles
toiles. On en trouve toujours à la maison Adt, à Pont-
à-Mcusson (France). Mais à défaut de phormium, des
morceaux de vieux sacs de toile, préparés d’avance,
sont ce qui donne les meilleurs résultats. Il ne faut pas
faire de rouleaux serrés et l’allumage s’obtient non
avec une simple allumette de bois, mais avec un
papier enflammé, de manière à chauffer fortement
toute la base du rouleau. Un rouleau bien fait et bien
allumé peut durer une heure, sans s’éteindre, si on a
la précaution de tenir le soufflet couché quand il
fonctionne trop fort. Ne faites jamais d’économie sur
la qualité de vos soufflets et soyez toujours munis
d’une bonne provision de combustible.
L’enfumoir automatique de Layens est également
un bon instrument, mais il est plus délicat, plus coû
teux, plus encombrant, et, pour tout dire, ne répon
dant, dans sa complication, qu’à des cas assez rares.
Précautions contre les piqûres. -— Il faut avoir les
mouvements doux, ne pas faire de grands gestes ni