Page 35 - la_conduite_du_rucher
P. 35
MARS 19
sont infaillibles) ou d’impossibilité d’entretenir une
chaleur suffisante, la part du feu est faite : une partie
du couvain existant est sacrifiée et jetée hors de la
ruche, après que les sucs utilisables en ont été extraits.
Si, au contraire, les vivres ne manquent pas et que les
apports nouveaux soient abondants, les abeilles stimu
lent la ponte de la reine en la nourrissant davantage.
Si la mère vient à manquer ou si elle donne des
signes de dépérissement, vite les ouvrières s’occupent
de lui élever une remplaçante, à moins que la saison
ne le permette pas.
Enfin, si les abeilles prévoient que la demeure qui
les abrite ne suffira bientôt plus à contenir toute la
population, elles se mettent à élever de nouvelles reines
et, avant l’éclosion de celles-ci, une partie des abeilles
part pour fonder une colonie en entraînant la vieille
mère.
Le départ des essaims a cependant quelquefois une
autre cause que le trop-plein de la Tuchée et ce qu’on
appelle la fièvre d’essaimage qui en est la conséquence.
Lorsqu’une colonie se trouve ne posséder qu’une jeune
reine non fécondée et n’a pas de jeune couvain, si cette
reine sort pour chercher un époux, il peut arriver
qu’une partie des abeilles la suivent de crainte de la
perdre. Ce cas se présente chez les essaims secondaires
ou tertiaires (accompagnés de jeunes reines non fé
condées) nouvellement recueillis, ou chez les colonies •
qui remplacent leur vieille reine morte ou impo
tente.
Les ouvrières, constituant la population de la colo
nie, n’ont pas besoin d’être décrites (fig. 3). Les mâles
sont sensiblement pins gros que les ouvrières et leur
tête, de forme carrée, est munie de gros yeux ; le
bruit qu’ils font en volant suffirait à les faire reconnaî
tre (fig. 2). La reine ressemble davantage à l’ouvrière