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qu’au mâle, mais son abdomen, ou partie postérieure
formée d’anneaux, est beaucoup plus développé, plus
allongé et dépasse sensiblement les ailes. Son corselet
est aussi plus gros ; ses pattes de derrière ont une
couleur rouge-brun qui sert encore à la distinguer.
Les reines varient de couleur dans la même race ;
bien que généralement leur ■abdomen soit moins
foncé que celui des ouvrières, ce n’est pas toujours le
cas : dans la race italienne, il est le plus souvent d’une
nuance plus claire, ce qui est d’un grand secours lors
qu’on cherche une mère au milieu de ses compagnes
(fig-1)-
Les mâles n’ont pas d’aiguillon et les reines ne se
servent pas du leur contre l’homme.
Rayons. — Les abeilles garnissent leur habitation
de rayons servant à la fois de magasins pour le
miel et le pollen et de berceaux pour le couvain.
Les rayons se composent soit de cellules dites petites,
servant indifféremment pour le miel, le pollen et
le couvain d’ouvrières, soit de cellules plus grandes
servant pour le miel et le couvain de mâles (fig. 4).
Livrées à elles-mêmes, les abeilles qui ont à meubler
leur demeure ne construisent d’abord que de petites
cellules : puis, lorsque ees bâtisses ont atteint une.
certaine surface, dont il n’est pas possible de prê
cher le chiffre, mais qu’on peut évaluer à 40 ou 50
décimètres carrés, donnant de 34,000 à 42,000 petites
cellules 1, elles entreprennent la construction de gran
des cellules. Une colonie déjà pourvue de rayons à
petites cellules et même de rayons à grandes cellules,
a une tendance marquée à ne plus édifier que de
grandes cellules, dont la construction va plus vite. Une
l. Cette quantité varie selon la saison, la population, la race, etc.,
aussi mes chiffres ne peuvent-ils être qu’approximatifs.