Page 41 - la_conduite_du_rucher
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MARS 25
parer avec la main l’abeille qui annonce de mauvaises
intentions ; la meilleure défense est l’immobilité et la
fumée.
En cas de piqûre enlever promptement le dard sans
presser la poche du venin (ce qui équivaudrait à
s’injecter le. venin comme avec une seringue de Pra-
vaz),'maisen le faisant sortir par une pression à la base.
Pendant la grande récolte, les abeilles sont si douces
que l’on s’habitue à ne prendre aucune précaution
contre les piqûres, mais quand le nectar manque, qu’il
fait un vent frais, ou un temps orageux, elles sont
parfois si agressives qu’on ne peut tenter que de très
courtes opérations au rucher. Les conditions du travail
sont donc très différentes.
Le débutant fera bien de toujours se protéger la
face et le cou, afin de conserver son sang-froid. Au
reste, il est imprudent, pour tout le monde, de ne pas
se préserver le visage. Sans doute, un vétéran peut
opérer à visage découvert, en choisissant son temps,
mais combien de fois une piqûre très pénible sur le
nez, ou sur les paupières l’a-t-elle puni ? C’est bien
assez des piqûres sur les maiijs, qui sont inévitables.
Mais ces dernières sont moins douloureuses, et on
peut enlever le dard sur-le-champ. De fait, on s’y
habitue assez vite quand on n’a pas le cœur malade.
Evidemment, si on ne pouvait pas supporter une
piqûre aux mains sans risquer une syncope, on n’aurait
qu’à abandonner l’apiculture.
Un voile fait de tulle noir à larges trous constitue
la protection habituelle des apiculteurs. On en prend .
un morceau de 60 centimètres sur 1 mètre, dont on
coud ensemble les deux petits côtés, de façon à lui
donner une forme circulaire ; sur l’un des bords, on
pose un cordon élastique de la dimension d’un fond
de chapeau.