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MARS 23
pour leur nourriture et celle du couvain, et celui qui
n’est pas consommé immédiatement est cacheté dans
les cellules au moyen de couvercles de cire herméti
ques.
Le sucre de canne, présenté aux abeilles sous une
forme qui leur permette de l’absorber, peut, en cas de
besoin, servir à compléter leurs provisions d’hiver et
à leur fa;re produire de la cire, mais le mie! qu’elles
en font ne saurait tenir lieu, pour l’homme, de celui
qu’eîles tirent des plantes, dont il n’a ni le goût, ni
l’arome, ni les vertus spéciales, et il ne convient pas
non plus au même degré que le miel des fleurs pour
l’élevage du couvain.
MANIEMENT DES ABEILLES. — Précautions à
prendre lors des visites. — On ne doit jamais, sous
aucun prétexte, ouvrir ni remuer une ruche sans avoir
préalablement envoyé à l’intérieur un peu de fumée,
soit par rentrée, soit par le haut en découvrant les
cadres ou, s’il s’agit d’une ruche à l’allemande, par
la porte de derrière. La fumée effraie les abeilles, qui
au moindre danger se gorgent de miel et sont ensuite
moins disposées à piquer ; elle est sans effet sur les
ruches sans provisions. Après avoir enfumé, on attend
une demi-minute avant de procéder à la visite, pour
laisser aux abeilles le temps d’absorber du miel. Si les
opérations se prolongent, on envoie de nouveau un
peu de fumée par le haut, afin de refouler les abeilles
entre les rayons.
On les calme aussi en aspergeant les rayons de quel- '
ques gouttes d’eau sucrée ; c’est une ressource lorsqu’il
n y a pas de miel dans la ruche.
Si l’on a à chercher la reine, on enfume par l’entrée
et très modérément. Nous en parlerons spécialement
dans un instant.