Page 43 - la_conduite_du_rucher
P. 43
MARS 27
Quand les abeilles posées sur le sommet des cadres
se mettent à faire des petits, sauts avec les ailes écar
tées, c’est le moment de redoubler avec la fumée pour
les refouler entre les rayons ; sans cette précaution,
elles deviendraient méchantes.
Les abeilles se montrent agressives lorsque, la ruche
étant ouverte et la visite se prolongeant, des pillardes
provenant des ruches voisines commencent à s’y intro
duire ; la fumée perd alors son effet. Dans ce cas, le
mieux est de remettre la fin des opérations à un autre
moment.
Lorsqu’il y a récolte, c’est le milieu du jour qu’on
choisit pour faire les visites, parce que les vieilles
abeilles, qui sont les moins douces, sont dehors ; au
contraire, lorsqu’il n’y a pas de miellée, il convient,
afin d’éviter l’inconvénient du pillage, de visiter les
ruches à plafond mobile de préférence le matin ou
le soir, ou sinon de faire l’inspection lestement.
La farine employée comme pacificateur. — En
saupoudrant les abeilles de farine, on les rend momen
tanément inoffensives ; cette propriété de la farine
peut être utilisée dans certaines opérations (voir
Réunions et Remplacement des reines.)
Apifuge. —- Un Anglais, M. ’Grimshaw, a composé
un liquide ayant la vertu d’ôter aux abeilles, dans
une grande mesure, la disposition à piquer. On s’en
enduit légèrement les mains (il est volatil et son odeur,
celle du wintergreen, n’est pas désagréable) ; aussitôt la
ruche découverte, on étend les mains au-dessus comme
pour la magnétiser. Les abeilles en percevant l’odeur
semblent renoncer à se serVir de leur dard. J’ai fait
usage de cette composition avec succès pour prélever
le miel dans des ruchées de mauvais caractère ; elle