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32 MARS
Provisions. — En hiver, aussi longtemps qu’il n’y a
pas de couvain, la consommation d’une colonie, mise
en hivernage dans de bonnes conditions, est assez
faible : environ 800 gr. par mois ; mais dès que l’éle
vage du couvain a commencé, la consommation aug
mente graduellement et finit par devenir considérable.
Selon que cet élevage a commencé tôt ou tard, ce qui
dépend soit de l’état du temps, soit de celui de la
colonie, les provisions restantes peuvent varier beau
coup à la fin de mars. Il devient donc nécessaire de
s’assurer de l’état de ces provisions.
Pour qu’une colonie puisse prendre son dévelop
pement normal au printemps et donner un rendement,
elle doit être dans l’abondance et toute économie que
l’apiculteur serait tenté de faire de ce chef tournerait
à son détriment. C’est absolument comme si l’agri
culteur faisait l’économie du fumier pour son ohamp.
Or, de la fin de mars à la grande récolte (seconde
quinzaine de mai), cette colonie aura besoin de 12 à
13 kg. au moins, et comme les miellées qui peuvent
se présenter dans cette période : saules, ormes, érables,
arbres fruitiers, colza, dent-de-lion, marronniers, etc.,
sont trop variables et trop précaires pour qu’on puisse
compter sur elles, l'apiculteur fera bien de surveiller
les provisions et de devancer toujours les besoins des
abeilles.
Les colonies trouvées à court de vivres en mars
devront recevoir du miel en rayon ou, à défaut, du
sucre en plaque ou du sucre en pâte (voir Janvier-
Février). Ce n’est que lorsque la température s’est
réchauffée, en avril, qu’on peut donner de la nourri
ture liquide qui excite les abeilles à sortir (voir Nour-
rissement stimulant).
Pollen et eau salée. — Voir au chapitre Novembre,
Décembre, Janvier et Février, à la fin.