Page 51 - la_conduite_du_rucher
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MARS 35
miers essais durant le temps où la miellée du prin
temps donne et à des heures où toutes les butineuses
sont aux champs, il y aura moins d’abeilles dans la
ruche, moins d’excitation, parce qu’il n’y aura pas de
pillage et la recherche sera plus facile.
« Généralement, on trouve la reine sur un des rayons
du couvain. Si les premiers cadres n’ont pas de cou
vain, on leur jette un coup d’œil à la hâte et on les
place en dehors de la planche de partition s’il y a de
la place dans la ruche, ou dans une autre boîte si on
n’a pas de place libre dans la ruche. On se donne
ainsi assez d’espace pour pouvoir examiner la face du
rayon suivant, dès qu’on aura sorti celui qui le précède.
La reine commune étant très timide, s’empresse de
faire le tour du rayon, sur lequel la lumière frappe
dès qu’on a levé le précédent, et souvent on peut l’y
saisir ou lever le rayon avant qu’elle l’ait quitté.
« Si on n’aperçoit pas la reine sur le rayon qui est
encore dans la ruche, on examine avec soin les deux
faces de celui qu’on tient à la main et on passe au
suivant.
« Si, après avoir visité et examiné tous les rayons,
on n’a pas trouvé la reine, on recommence, en exami
nant les endroits où la reine peut se cacher sous les
abeilles, ce qu’elle fait souvent quand le temps est frais.
« Si cette nouvelle recherche n’aboutit pas, on sort
tous les rayons de la ruche, puis on examihe si la reine
ne se trouve pas sur une des parois.
« Si la reine est invisible, on lève la ruche, on frappe
un des coins à terre (je suppose que son plancher est
momentanément attaché) et lesabeillestombenttoutes
en tas ; la reine alors, plus forte et plus agile, vient
immédiatement au-dessus de la masse, où il faut se
hâter de la saisir (par les ailes ou le corselet, jamais
autrement, E. B.).