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36 MARS
« Si, enfin, ce moyen ne réussit pas, on a la res
source de secouer ou brosser toutes les abeilles dans la
boîte, puis de procéder comme nous l’avons indiqué à
la méthode par le tapotement (on verse les abeilles sur
une toile devant la ruche, celles-ci rentrent en proces
sion et il est facile de voir et de saisir la reine, lorsque,
escaladant les ouvrières, elle se hâte d’arriver à la
ruche.
« Les longs développements que je viens de donner,
pouvant décourager les commençants,-je dois leur dire
que d’aussi minutieuses recherches sont très rare
ment nécessaires ; elles ne le sont presque jamais
quand on a un peti d’expérience.
« Pendant les temps de disette de miel dans les
champs, la rècherche des reines est plus difficile à
cause des pillardes, qui, s’introduisant dans la ruche
dès qu’elle est ouverte, y mettent le trouble et rendent
les ouvrières difficiles à maîtriser. Quand, dans ces
circonstances, la découverte de la reine tarde, il vaut
mieux ne pas s’acharner à sa recherche, mais renvoyer
l’opération au lendemain. »
Un moyen qui réussit généralement quand la popu
lation est forte, mais qui n’est pas expéditif, consiste
à intercaler un rayon vide dans le nid à couvain ; le
lendemain on trouve le plus souvent sur cé rayon la
reine occupée à pondre.
Reines bourdonneuses. — Il peut arriver qu’une
colonie possède encore sa reine, mais que celle-ci soit
bourdonneuse, ce qui se reconnaît à la présence d’une
forte proportion de couvain de mâles (opercules bom
bés) ou même à l’absence complète de couvain d’ou
vrières. Il ne faut pas hesiter dans ce cas à supprimer
la reine et à traiter la colonie d’après les indications
qui vont suivre.