Page 56 - la_conduite_du_rucher

40 MARS
était introduit, et repris son calme. La reine, en sor­
tant de sa cage, se trouve sur le couvain, à la place
où elle se tient d’habitude, et l’opération a réussi ;
mais il est prudent d’attendre trois ou quatre jours au
moins avant d’ouvrir de nouveau la ruche.
Si, au moment de faire le changement du bouchon,
on remarque que les abeilles sont mal disposées, qu’il
y a des ouvrières excitées essayant de pénétrer dans
la cage, c’est que quelque cause les empêche d’accepter
la reine. Dans ce cas, il ne faut pas lui donner la
liberté immédiatement, mais rechercher auparavant le
motif de cet état de choses.
La cause la plus ordinaire est la présence d’alvéoles
royaux qu’il faut détruire ; la libération de la reine
peut alors être de nouveau tentée 24 heures plus tard,
mais il faut veiller à ce qu’elle puisse se nourrir dans
l’intervalle. Quelquefois l’hostilité des abeilles est due
à la présence d’une seconde reine dans la ruche; ce
cas est moins rare qu’on ne le suppose généralement ;
il s’est présenté dans mes ruchers.
Lorsque les abeilles ne trouvent pas de miel au
dehors, il est bon de nourrir la ruche pendant les
jours que dure l’introduction. Le nourrissement se fait
le soir.
Voici un autre procédé d’introduction des reines qui
réussit généralement : on brosse ou on secoue les
abeilles de la colonie orpheline sur un drap devant la
' ruche, on les saupoudre de farine, puis on place au
milieu d’elles la reine également enfarinée. La famille
rentre dans la ruche avec la reine, qui sera acceptée
sans autre formalité.
Les reines arrivées de l’étranger sont fatiguées, et
il convient de leur laisser quelques heures de repos
avant de les introduire.
Si, par défaut d’habitude, éprouvant de la difficulté