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44 MARS
démontée. Nous emportons la ruche à quelque distance
et secouons les abeilles à terre, après leur avoir fait
absorber du miel pour leur donner la chance d'être bien
accueillies par les colonies voisines. Peut-être vaudrait-
il autant la détruire. O11 peut aussi répartir abeilles et
rayons entre plusieurs colonies, en prenant les pré
cautions usitées dans les réunions.
Couvain. — Les opercules du couvain sont de cou
leur brunâtre et plus ou moins foncés, selon l’âge
du rayon. La présence de plus ou moins grandes pla
ques compactes de couvain d’ouvrières est l’indice d’une
bonne reine. Si le couvain est par trop disséminé sur
le rayon, la ruchée est à surveiller. Il se peut que la
reine soit affaiblie, mais on sera mieux fixé sur ce
point à la seconde visite huit ou dix jours plus
tard.
Quelquefois la dissémination du couvain est le pre
mier symptôme de la maladie de la loque, dont nous
reparlerons plus loin. Si l’apiculteur a quelque motif
de se méfier de son voisinage ou de la provenance
d’abeilles récemment acquises, il peut, par mesure de
prudence, déposer dans la ruche un peu de camphre
dans un chiffon ou du papier, ou bien un peu de naph
taline (voir Avril, Loque) et renouveler la dose après
évaporation.
On voit apparaître quelquefois du couvain de mâles
dès la fin de mars dans les fortes colonies, mais, en
général, lorsque la ponte des mâles commence déjà en
février ou tôt en mars, c’est l’indice que la reine est
affaiblie : ruche à surveiller
Il peut arriver qu’une ruche possédant une reine
n’ait pas encore de couvain dans la seconde quinzaine
de mars, bien que le cas soit rare. Le simple fait de la
visite doit provoquer la ponte : si donc deux ou trois