Page 58 - la_conduite_du_rucher

42 MARS
envoie de nouveau de la fumée et on referme. L’eau
sucrée peut être remplacée avec avantage par de la fa­
rine dont on saupoudre les abeilles des deux familles.
Il faut avoir soin de grouper au centre les
rayons contenant du couvain. Si tous les cadres ne
trouvent pas place dans la ruche, on enlève naturel­
lement les moins garnis de miel après en avoir brossé
ou secoué les abeilles.
Lorsqu’une colonie sans reine est réunie à une autre,
c’est cette autre qui doit recevoir les rayons de l’or­
pheline. Si les deux familles ont chacune leur reine,
on peut laisser aux abeilles le soin de choisir celle
qu’elles garderont, mais si l’apiculteur sait qu’une des
deux est meilleure que l’autre, il fera-bien de détruire
la moins bonne.
Une très grande disproportion de population entre
deux familles peut être cause de l’extermination de la
plus faible, si l’on ne prend pas un surcroît de pré­
caution, comme par exemple de donner aux deux colo­
nies, avant la réunion, du sirop parfumé (anis, men­
the, etc.). De même si on ne veut pas exposer la vie
d’une reine de prix, on l’enferme pendant 24 heures
dans une cage entre deux rayons, comme dans les
introductions.
On peut aussi faire une réunion en secouant ou
balayant toutes les abeilles des deux familles sur un
drap étendu devant la ruche et en les saupoudrant de
farine au moyen d’un tamis. Elles entreront et se
mêleront sans qu’il y ait lutte. Ce procédé convient
lorsqu’il s’agit d’essaims ou de ruchées logées dans des
modèles différents.

Précautions lors des réunions, déplacement ou
suppressions des ruchées. — La ruche dans laquelle on
vient de faire une réunion, de même que toute ruchée