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MARS 45
jours plus tard on ne trouve pas d’œufs, c’est que la
reine ne vaut rien.
Colonies à démonter. — En résumé, toute colonie
trouvée orpheline avant la grande récolte doit recevoir
immédiatement une reine ou être réunie à une autre.
Toute colonie ayant une reine affaiblie ou bourdon-
neuse doit être rendue orpheline et traitée comme telle.
Toute colonie infestée d’ouvrières pondeuses doit être
démembrée.
Les colonies orphelines étant très sujettes à être
pillées, on doit remédier à leur état aussitôt que pos­
sible, car le pillage se généralise promptement et peut
amener la ruine d’un rucher.
Ruchées faibles. — Les ruchées faibles en popula­
tion à la fin de mars doivent être conservées si elles
ont une reine et du couvain d’ouvrières, car elles
peuvent parfaitement, avec des soins, se développer à
temps pour la grande récolte. Ce sont elles qui
doivent de préférence recevoir les populations orphe­
lines. C’est seulement dans la seconde moitié d’avril
ou en mai qu’il faut rendre orphelines et réunir à
d’autres familles celles restées peu peuplées. Il est
trop tôt fin mars pour décider du sort d’une colonie
faible et de la valeur d’une reine.
Une famille est considérée comme faible fin mars
lorsque le groupe des abeilles n’occupe que trois
rayons de 10 à 12 décimètres carrés, ce qui suppose une
population de 7000 à 8000 ouvrières. Une colonie
réduite au-dessous de ce chiffre ne peut se développer
à temps et doit être réunie à une autre.

Nettoyage des ruches. — Lors de la visite, il faut
racler et essuyer les plateaux. Le racloir est une lame
de fer de 1 cm. de largeur montée en T sur un long