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46 MARS
manche. Pourles ruches à plateaux mobiles, on soulève
la caisse par derrière au moyen d’une cale et on passe
le racloir (fig. 9), puis la brosse. Un autre moyen
consiste à avoir un plateau de rechange : la ruche est
déplacée avec son plateau, le nouveau plateau prend
sa place et la ruche est remise dessus. L’ancien plateau
nettoyé sert pour la ruche suivante.
On fait disparaître l’humidité des ruches en ôtant
les couvercles quand il fait beau. Le soleil donne sur
les coussins ou paillassons et en pompe l’humidité.
S’il s’agit de ruches s’ouvrant par le côté, on sort
les paillassons et on les expose au soleil.
Les abeilles nettoyerit les rayons moisis, mais si la
population est faible, il faut les ôter pour les faire
nettoyer plus tard par quelque forte colonie ou, ce
qui vaut mieux si l’on est suffisamment approvisionné
de bâtisses, les mettre à la fonte.
Lorsqu’une ruche est démontée, il faut en profiter
pour la racler à l’intérieur et la réparer ou repeindre,
s’il y a lieu. Et même, si l’on a quelque motif pour
redouter la loque, la prudence indique qu’il faut aussi
la désinfecter, soit au moyen de la vapeur de soufre,
soit en la lavant avec un des désinfectants connus
(voir plus loin Avril, Loque).
Aplomb des ruches. — On a l’habitude, pour l’hiver
d’incliner légèrement en avant les ruches mobiles (cela
ne peut se faire avec les ruches assemblées en pavil
lon), afin de faciliter l’écoulement des eaux de conden
sation. Il faut avoir soin au printemps de remettre les
caisses bien d’aplomb, autrement les abeilles, qui
suivent une direction verticale dans leurs construc
tions, risqueraient de ne pas bâtir dans le plan exact
des cadres. L’aplomb est également nécessaire au bon
fonctionnement des nourrisseurs.