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MARS 33
Recherche de la reine. —: Pour constater la présence
d’une reine, il n’est pas toujours nécessaire de la voir :
il suffit de s’assurer qu’il y a des œufs. Pour trouver
ceux-ci, on sort les rayons les uns après les autres en
commençant par ceux du centre, et on regarde dans
les cellules en tournant le dos au solei’ ; les œufs
apparaissent sous la forme de petits bâtons blancs,
codés au fond. Aussitôt que l’œuf est éclos, les nour
rices garnissent le fond de l’alvéole d’une gelée blan
châtre, perceptible aussi au grand jour. La présence
d’œufs ou de jeunes larves indique que la reine était
encore à son poste trois ou quatre jours auparavant.
Il peut arriver que les œufs soient l’œuvre d’ouvrières
pondeuses, mais, dans ce cas, il est facile de les recon
naître, parce qu’ils sont pondus sans régularité et le
plus souvent en grand nombre dans la même cellule.
Le cas, peu commun avec nos races européennes, est
beaucoup plus fréquent chez les races asiatiques et
africaines.
L’apiculteur quelque peu exercé est généralement
fixé, sur la présence de la reine par le genre de bruit
que produit la colonie au moment où l’on découvre la
ruche ou lorsqu’on frappe contre les parois. Si les
abeilles font entendre un bruissement vif qui s’arrête
promptement et franchement, c’est que la reine est là ;
si le bruit se prolonge en augmentant d’intensité, la
colonie est probablement orpheline. Ce signe est infail
lible au printemps lors des premières visites, plus tard
il est moins sûr. Il y a d’autres indices extérieurs de
l’absence de la reine : lorsque les abeilles errent devant
l’entrée d’un air inquiet ou qu’âprès être rentrées dans
la ruche avec une charge de pollen elles ressortent
aussitôt comme si elles cherchaient quelque chose,
c’est qu’elles ont perdu leur mère récemment ; une
famille qui conserve ses mâles après la récolte, lorsque