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26 MARS
Le voile est engagé en bas sous le vetement ; les
ailes du chapeau le tiennent écarté de la tête (fig. 15).
Le voile de tulle possède deux qualités incomparables :
il n’est pas coûteux, il s’ajuste en un instant à presque
tous les chapeaux et on le met dans sa poche quand
on a fini. Par contre, il se détériore facilement, le
vent le colle contre la figure permettant,alors aux
abeilles de piquer, et, certains jours d’été, il paraît
chaud.
Le voile Alexander, formé d’un cylindre de fine toile
métallique, fermé en haut par un froncé en mousseline,
et continué en bas par un morceau de toile qui se
passe sous le vêtement, n’a pas la commodité du voile
de tulle pour les déplacements, mais pour le reste il
n’offre que des avantages. Il est frais, ne fatigue pas
les yeux, ne s’enflamme pas comme le tulle, tient les
abeilles à distance, enfin garantit le visage contre les
piqûres d’une manière absolue. On le porte une après-
midi entière sans même y songer, tant il est pratique.
On a inventé un grand nombre d’autres voiles plus
ou moins fantaisistes, qui n’ont pas les qualités fonda
mentales des deux précédents.
On peut protéger ses mains au moyen de gants de
fil de chanvre grossier, mais cela gêne les mouvements.
C’est surtout aux poignets, à l’endroit où les abeilles,
posées sur les mains sans mauvaise intention, rencon
trent le vêtement, que les piqûres se produisent. On
y obvie au moyen de manchettes fortement serrées.
Quelques apiculteurs de notre connaissance, pour
éviter ces piqûres aux poignets, opèrent avec les bras
nus jusqu’au dessus des coudes.
L’enflure causée par le venin des abeilles ne se pro
duit plus après un certain nombre de piqûres.
Une première piqûre en attire d’autres ; l’odeur du
venin irrite les abeilles.