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16 MARS
restreindre l’élevage, en supprimant dans le nid à cou
vain la majeure partie des cellules qui leur servent de
berceaux et qui sont facilement reconnaissables à leurs
grandes dimensions, je ne crois pas qu’il faille cher
cher à les enlever complètement. Du reste, dans une
ruche où toutes les grandes cellules ont cté suppri
mées, les abeilles réussissent à en intercaler çà et là
et, dans leurs eflorts pour en obtenir à tout prix, elles
endommagent souvent de beaux rayons. Les mâles
sont pourchassés par les ouvrières quand la grande
récolte cesse et périssent soit par manque de nourri
ture, soit par suite des mauvais traitements qu’ils ont
endurés.
Les colonies qui se créent de nouvelles mères en
élèvent toujours un certain nombre, souvent 10 à 15
et davantage. Les races méridionales en élèvent jus
qu’à 200 et 300. Après l’éclosion de la première reine,
ses sœurs cadettes sont tuées dans leurs cellules par
elle ou par les ouvrières, à moins que la colonie ne
soit en proie au besoin d’essaimer ; alors l’éclosion de
nouvelles reines a pour conséquence la sortie d’es
saims accompagnés de jeunes reines. En effet, dans la
règle, deux reines ne peuvent exister simultanément
dans une ruche, l’une des deux est tuée par l’autre
ou par les ouvrières. Cependant, il n’est pas rare de
rencontrer dans la même ruche une vieille reine tolé
rée à côté d’une jeune, pour un temps plus ou moins
long. La méconnaissance de ce fait entraîne un échec
lorsqu’on veut introduire une nouvelle reine après
avoir supprimé seulement une des deux qui étaient
dans la ruche.
La jeune reine cherche également à sortir pour se
faire féconder dès le 5e ou le 6e jour après sa nais
sance et commence sa ponte deux ou trois jours après
l’accouplement. Si le temps n’est pas favorable ou s’il