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MAI                   115
       sous cage le jour même de son déplacement (voir
       Mars, Remplacement des reines).
         L’essaim devra naturellement, ainsi que la souche,
       être surveillé au point de vue des provisions et de
       l’agrandissement de l’habitation selon les besoins.
         Lorsqu’on attend la fin de la grande floraison pour
       opérer la division d’une colonie, on en obtient natu­
       rellement un plus fort rendement en miel, mais l’opé­
       ration demande alors plus de précautions et n’est pas
       à conseiller à un novice. La miellée ayant cessé, la
       souche, qui est momentanément sans reine, est plus
       exposée au pillage ; puis, il devient nécessaire, qu’elles
       que soient ses provisions, de la nourrir chaque soir
       pendant les cinq à six jours que peut durer l’élevage
       des larves royales.

         Deuxième manière. —Une autre méthode est celle
       que recommande en premier lieu le livre de M. Dadant,
       L’Abeille et la Ruche, de Langsroth et Dadant.
         Quelques'jours avant l’époque habituelle de la sortie
       des essaims naturels, c’est-à-dire lorsque les ruches
       sont bien peuplées, on prélève toutes les abeilles d’une
       forte colonie que nous désignons par A, et on les met
       dans une nouvelle ruche à la place de la souche.
       Celle-ci est mise elle-même à la place d’une autre
       bonne colonie B, qui est portée dans un nouvel em­
       placement.
         Pour faire le prélèvement des abeilles, on prend
       d’abord le rayon portant la reine et on le place tel
       quel dans la nouvelle ruche, avec quelques cadres
       garnis de cire gaufrée, ou même avec des rayons
       bâtis si on en possède. Les abeilles des autres
      rayons sont brossées sur un drap devant la ruche, ou
       secouées lorsque les rayons ne contiennent pas trop
       de nectar fraîchement récolté.
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