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              selon l’expérience décrite ci-dessus. On tue sa reine1
              et on lui enlève tous les rayons contenant du couvain
              non operculé pour les donner à une ou plusieurs colo­
              nies quelconques, qui .fournissent en échange à l’orphe­
              line le même nombre de rayons contenant du couvain
              tout operculé1 2. Puis, cette colonie orpheline reçoit au
              centre un rayon vide qu’on aura eu soin d’introduire
              trois jours avant au centre d’une colonie de choix et
              dans lequel la reine de choix aura déposé des œufs.
                On aura préalablement découpé le bas de ce rayon
              contenant les œufs de choix, pour supprimer les cellu­
              les sans œufs et permettre aux nourrices d’allonger
              les cellules royales en bas. On aura même enlevé trois
              œufs sur quatre dans la rangée inférieure, afin d’es­
              pacer les cellules royales, qui seront ainsi plus faciles
              à découper.
                Si, pendant les cinq ou six premiers jours de l’éle­
              vage des larves, le temps est défavorable, il faudra
              nourrir le soir avec du miel ou du bon sirop et tenir
              la ruche chaudement couverte. .
                Le douzième jour à partir de l’introduction des
              œufs de choix, les cellules royales seront prêtes ; elles
              écloront à partir du treizième jour.
                Le nombre des cellules royales construites décide
              de celui des nucléus à former. Comme il faut en laisser
              une à la ruche d’élevage, s’il s’en trouve sept il y en
              aura six disponibles. Deux cellules adhérentes ne
              comptent que pour une.
                Les nucléus ou noyaux de colonies sont installés
              dans des ruches ordinaires qui prennent dans ce cas
              le nom de ruchettes. Chacun se compose d’un rayon
              contenant du miel et si possible du pollen, d’un rayon
                1.  Ou l’on en dispose de quelque façon.
                2.  S’il ne reste qu’un très petit nombre de larves non operculées
              dans un rayon, on peut les retirer avec une épingle.
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