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rayon de couvain et comme, à cette époque, la grande
récolte est généralement terminée ou près de l’être, on
pourra faire ces nouveaux prélèvements de rayons
dans les plus fortes colonies. Je rappelle que les rayons
de couvain doivent toujours être groupés ensemble.
Les cellules royales ne sont pas toujours acceptées ;
quelquefois elles sont détruites, ce qui se reconnaît à
ce qu’elles sont ouvertes par le côté et à ce que les
abeilles en construisent de nouvelles. Ces nouvelles
cellules doivent être supprimées et le nucléus démonté,
à moins qu’on ait fait un second élevage quelques
jours après le premier et qu’on puisse lui donner une
autre cellule. Quelquefois aussi la jeune reine se perd
dans son vol de fécondation, ce qui nécessite encore
la suppression du nucléus. Les ruchettes demandent
beaucoup de soins et de fréquentes inspections.
La ruche d’élevage doit être suivie de près comme
les nucléus, et si sa reine n’a pas réussi, elle recevra
l’une de celles des nucléus.
Selon le but qu’on se propose et le nombre des ru
ches disponibles, on constitue une ou plusieurs ruches
d’élevage. La seconde est formée trois ou quatre jours
après la première, afin qu’on puisse utiliser pour la
seconde série de nucléus ceux de la première dont les
cellules n’auront pas été acceptées.
Il est impossible de prévoir à l’avance combien une
ruche d’élevage fournira de cellules ; cela varie de trois
ou quatre à vingt, et même davantage si l’élevage est
fait par une race orientale. On a observé que ce sont
les colonies moyennes qui en élèvent le plus. J’ai, du
reste, indiqué plus haut comment on peut, dans une
certaine mesure, reconnaître les familles le mieux
disposées à l’élevage.
L’essaimage progressif permet d’augmenter le nom
bre des ruches sans nuire beaucoup au rendement en