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et en laissant à chacune un talon de cire qui permette
de la saisir. Elles sont délicatement placées dans une
boîte sur un lit d’herbe non odorante ou de coton ; il
faut éviter de les secouer, de les-laisser tomber et de
les exposer au froid ou au soleil. En ouvrant les ru­
chettes pour placer les cellules, on envoie immédiate­
ment beaucoup de fumée par le haut pour chasser les
abeilles vers le bas des rayons. La cellule est prise de
la main gauche par son talon, de la droite on écarte
les deux rayons, et, après avoir introduit la cellule,
pointe en bas, au-dessus du couvain, on les rapproche
de façon à ce que le talon soit pincé. Si le talon est
trop petit, on peut le soutenir avec une épingle de
quelque façon; les abeilles le consolideront très vite1.
Les entrées des ruchettes ne seront rouvertes qu’à la
tombée de la nuit, et on ne leur donnera que deux
centimètres de largeur vu la faiblesse de la population.
Il sera bon d’incliner devant une tuile ou une plan­
chette, pour forcer les abeilles à s’orienter de nouveau
et conserver ainsi le plus possible de butineuses au
nucléus.
Le lendemain, il faudra s’assurer que les nucléus
ont encore suffisamment de population et si le couvain
n’est pas bien couvert, on brossera ou secouera de
nouveau dans la ruchette les abeilles d’un rayon de
couvain appartenant à une colonie médiocre.
Trois ou quatre jours après la formation du nucléus,
toutes les jeunes reines devront être sorties de leurs
cellules1 2 et celles qui auront réussi devront commen­

1. On peut aussi greffer les cellules dans les rayons», mais c’est
plus long et l’on endommage ceux-ci. Le talon doit alors avoir la
forme d’un V, et une ouverture de même forme est découpée dans le
rayon pour le recevoir.
2. Les œufs pouvant avoir été pondus le 1er, le 2e ou le 3e jour
du séjour du rayon vide dans la colonie de choix, les reines peuvent
éclore le 13e, le 14e ou le 17e jour après le transport de ce rayon dans
la colonie d’élevage.