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de ces mères, et de pouvoir les examiner toutes après
leur naissance, a fait imaginer les nourriceries, petites
cages destinées à loger chacune une cellule royale
mûre jusqu’à l’éclosion de la reine (fig. 21). Ces cages
en-bois ont huit à dix centimètres de long sur six de
large et autant de haut ; elles ont deux compartiments,
dont le plus grand reçoit une poignée d’abeilles et la
cellule royale ; dans l’autre, plus petit, on met un
mélange de miel cristallisé et de pollen. Le bas de la
cage est fermé par de la toile métallique et le haut par
un couvercle à coulisse muni d’un trou dans lequel
s’adapte un bouchon, porteur de la cellule. Sept ou
huit de ces cages se placent dans un casier qui a la
longueur et la hauteur d’un cadre de boîte de surplus ;
une toile métallique ferme le bas (fig. 21).
Pour peupler une petite cage, on y introduit une
cellule royale qu’on a découpée dans la ruche mère,
en lui laissant un bon talon. Pour cette introduction,
le bouchon du couvercle est enlevé et on laisse tomber
sur sa face intérieure quelques gouttes de cire fondue ;
puis vite on y applique le talon de la cellule, qui s’v
trouve fixée dès que la cire est refroidie. (Pendant
cette opéra*";., la cellule doit être tenue dans sa posi
tion naturelle, c’est-à-dire la pointe en bas.) Ensuite,
on brosse une vingtaine d’abeilles de la ruche mère
dans la cage, on remet le bouchon qui porte la cellule
royale, et on place la cage au fond du casier. Quand
toutes les cages sont garnies et placées, on les couvre
chaudement de ouate et on introduit le casier au cen
tre de la boîte de surplus d’une ruche très forte. Là,
les cellules reçoivent de la colonie la chaleur néces
saire, les reines ne tardent pas à sortir et trouvent
aussitôt des nourrices pour les soigner
Après leur éclosion, ces mères sont placées le plus
vite possible dans des ruchettes, d’où elles font leur