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les membres de la famille. A cet effet, appliquons la
méthode que le Dr Kramer recommande dans son livre
la « Rassenzucht der Schweizer Imker », méthode qui
donne d’excellents résultats parce qu’elle est imitée de
la nature. « Nous réduisons à l’état d’essaim les abeilles
qui doivent recevoir la reine, en les brossant dans une
simple caisse suffisamment grande et bien aérée au
moyen d’ouvertures grillées. Au temps de la récolte,
on utilisera les abeilles qu’on a secouées des rayons de
boîtes de surplus, et sans grande peine, sans perte pour
les ruches, on peut créer de cette manière de nouvelles
familles ; à cette époque, les colonies ne se ressentent
guère d’une petite saignée. Lorsqu’on a deux à trois
kilos d’abeilles dans la caisse, on met le couvercle,
qui doit avoir une ouverture de 220 millimètres sur
45 fermée par une toile métallique mobile (glissant
entre des rainures). Une boîte de miel chaud, dilué,
qu’on a fermée avec un linge assez mince pour per
mettre au liquide de suinter à travers, est renversée
sur l’ouverture. Les abeilles, en faisant bombance, se
calment vite et font bonne connaissance les unes avec
les autres, même quand elles proviennent de ruches
différentes. On les transporte alors à la cave et, le jour
suivant, elles sont tout heureuses de recevoir une mère.
Le lendemain donc, on cherche la ruchette pour la
porter à côté de la caisse contenant l’essaim en prépa
ration. D’un coup sec, on fait tomber la grappe d’a
beilles au fond de la dite caisse ; une petite pluie
répandue sur l’essaim au moyen du pulvérisateur cal
mera l’agitation. Puis on enlève la toile métallique qui
ferme l’ouverture pratiquée dans le couvercle de
la caisse et l’on met à la place la ruchette, dont le
fond a été préalablement dévissé. La réunion se fera
tranquillement ; mais on laissera quand même la
nouvelle colonie encore deux jours à la cave et on ne