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leur portée. L’entrée de la ruche sur laquelle on opère
doit être rétrécie, et il faut, nous le répétons, ne lais
ser une ruche ouverte que strictement le temps néces
saire pour en sortir un rayon. Si, malgré les précau
tions prises, les pillardes attaquaient la ruche sur
laquelle on opère, ce dont on s’aperçoit très vite aux
piqûres, il faudrait remettre la fin de l’opération à
un autre moment, c’est-à-dire lorsque le calme serait
rétabli. En cas de vrai pillage, il faut rétrécir toutes
les entrées et répandre de l’eau en pluie sur les ruches
excitées ou attaquées. Toutefois, en procédant comme
nous l’indiquons, on supprime toute cause de désordre
et les accidents sont bien rares.
On gagne beaucoup de temps, et on assure toutes
les opérations de la récolte en les faisant à deux. Pen
dant que l’un manie l’enfumoir et s’empare des cadres
afin de les débarrasser des abeilles qui les couvrent,
soit en les secouant par un petit coup sec, soit en les
brossant, l’autre reçoit ces cadres vides d’abeilles et
les entrepose rapidement dans la caisse à rayons. Avec
un peu d’entente dans les mouvements, le travail
est si accéléré que les pillardes n’ont pas le temps de
s’organiser, et si le temps est favorable, on arrive à
prélever en une heure, et sans une piqûre, de quoi
s’occuper à désoperculer pendant le reste de la jour
née.
Lorsque les rayons à extraire sont dans une boîte
de surplus mobile, et non dans la ruche même comme
dans le système allemand ou dans les ruches horizon
tales (type Layens), on peut prélever la boîte elle-
même, toujours à condition de recouvrir et de refermer
promptement la ruche. Après avoi; refoulé les abeilles
vers le bas au moyen de la fumée ou de la toile
phéniquée, on décolle la boîte avec une lame de
couteau introduite aux angles et on l’emporte à dis