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138 JUIN
Voici en quoi consiste un extracteur pour le miel.
Une cage est fixée au centre d’un cylindre en bois
ou en fer-blanc. On ne se sert pas du zinc, parce qu’il
est facilement attaqué par le miel. La cage tourne sur
un pivot vertical maintenu en haut par une traverse.
On le met en mouvement au moyen d’une poulie à
courroie, d’un engrenage à manivelle ou d’une roue à
frottement. Le bâti de cette cage, généralement qua-
drangulaire, est revêtu extérieurement entre ses
quatre montants, de corde ou de toile métallique
contre lesquelles on applique en dedans verticalement
les cadres à vider. Cordes ou toiles doivent être bien
tendues et soutenues au besoin par des tringles entre
les montants. Le fond du cylindre est légèrement
incliné, de façon à ce que l’écoulement du miel se
fasse vers un point où se trouve une ouverture fermée
avec un bouchon ou un robinet à clapet (robinet amé
ricain). Le cylindre est monté sur trois pieds suffisam
ment écartés à leur base pour donner une bonne as
siette à l’appareil, ou bien on le place sur quelque
support auquel on le visse au moyen de trois pattes en
fer fixées au bas del’appareil. Tel est l’extracteur dans
sa simplicité et tel que nous l’employons (fig. 36, 37
et 38).
On en construit de beaucoup de modèles différents.
Dans quelques-uns, chaque cadre est contenu dans une
boîte en toile métallique mobile ; tel est le Rapide
(fig. 38 bis et 38 ter) présenté par M. Cowan en 1875.
Le même apiculteur a inventé un extracteur auto
matique dans lequel, par un simple mouvement de la
manivelle, on fait faire un demi-tour à ces boîtes, au
nombre de deux, qui sont montées sur pivot ; cela per
met d’extraire le miel successivement des deux faces
du rayon, sans sortir ni manier celui-ci. Le pivote
ment des boîtes et l’arrêt après un demi-tour sont