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On appelle la cuve à soutirage un maturaleur ; le
terme est impropre, le miel ne mûrit pas dans la cuve,
il se purifie seulement comme je viens de le dire. C’est
donc un purificateur, si on tient à lui donner un nom.
, Le miel cristallisé doit être manié le moins possible,
et pour mes livraisons je répartis la récolte dans des
bidons de différents poids qui sont livrés tels quels.
Lorsqu’on extrait le miel tard en automne et que la
température s’est refroidie, il sort difficilement des
rayons etl’on doitopérer dans une chambre bien chauf
fée, ou exposer préalablement les rayons dans une cou
che de jardin, lorsque le soleil luit. Les miels très
épais, comme celui de bruyère, ne peuvent guère être
extraits à la machine. Pour les séparer de la cire il
faut briser les rayons et les presser fortement dans
un appareil spécial.
Vases pour le miel. — En France le miel vendu en
gros est généralement logé et livré dans du bois, les
miels blancs dans des barils de 45 kilos, les miels rou
ges et ceux de presse en fûts de 300 kilos, mais en Suis
se la majorité des apiculteurs préfèrent l’emploi du fer
étamé ou du fer-blanc et font leurs livraisons tant en
gros qu’au détail, en bidons cylindriques de la conte
nance de 2 yz à 25 kilos. Ceux-ci sont munis d’une
anse et de couvercles à emboîtement, sur le bord des
quels on colle une bande de cotonnade ou de papier.
Les gros bidons ont une poignée au couvercle et peu
vent être entourés d’une tresse de paille ou de jonc
des marais. Je reconnais qu’en petite, vitesse les bidons
sont quelquefois maltraités, et les apiculteurs qui ont
à recourir à cette voie auront peut-être moins d’en
nuis avec le bois.
On peut livrer en facturant le poids brut au prix du
miel ; le coût du bidon se trouve à peu près couvert.