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JUILLET ET AOUT             1 17
      lines se laissent dévaliser et sont facilement envahies
       par la fausse-teigne, surtout si elles ont trop de rayons
       à protéger.
         Dans les années froides, on a intérêt, après la récolte,
       à enlever les cales sous les ruches (qui avaient été
       mises pour obtenir une meilleure aération), afin de
       rétrécir les entrées..
         Toute mesure prise pour éviter le pillage est très
       recommandée, car c’est un fléau qu’il est plus facile de
       prévenir que de faire cesser. Alors qu’en mai et juin
       on pouvait presque impunément oublier un cadre, lais­
       ser une ruche longtemps ouverte, etc., en juillet, la
       plus petite négligence occasionne un désordre pres­
       que immédiat, et, si l’on n’y prend pas garde, un
       désastre.

         Conservation des rayons. — A mesure que la saison
       avance, les populations diminuent ; il est préférable de
       retirer de temps en temps les rayons vides non occu­
       pés par les abeilles et de les mettre en réserve, à l’abri
       de l’humidité et des fausses- teignes (voir, Mars Fausse-
       teigne). C’est surtout aux colonies faibles qu’il faut
       enlever les rayons non occupés. Avant d’enfermer les
       rayons, et de les exposer à la vapeur de soufre, ou à
       celle du tétrachlorure de carbone, on racle les parties
       extérieures des cadres qui sont souvent enduites de
       propolis ou de cire, en recevant chacune des deux ma­
       tières dans des caisses séparées.

         Nourrissement stimulant d’été. — Si, par l’effet de la
       sécheresse et de l’absence de miellée, la ponte se trou­
       vait considérablement réduite à la fin de l’été, il fau­
       drait la stimuler pendant une quinzaine de jours envi­
       ron, vers la fin d’août ou le commencement de sep­
       tembre, en pratiquant un nourrissement à petites
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