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JUIN 135
tance, hors de l’atteinte des abeilles. Mais il reste tou
jours plus ou moins d’abeilles sur les rayons. On a
procédé de diverses façons pour s’en débarrasser : les
uns mettaient la boîte sous une cloche en toile métal
lique qu’ils retournaient de temps en temps pour
donner la volée aux abeilles posées en dedans sur le
treillis ; d’autres recouvraient la boîte d’une plan
chette munie d’une issue à clapets par laquelle les
abeilles sortent successivement sans pouvoir rentrer.
D’autres enfin se contentaient de déposer les boîtes
dans un local fermé dont la fenêtre était ouverte de
temps à autre pendant un instant. Ces,divers moyens
ont été récemment remplacés par l’emploi d’un ingé
nieux petit engin, de chasse-abeilles (Porter's spring
bee-escape'), perfectionné par M. Porter. C’est une sorte
de petite trappe en fer-blanc (fig. 31 bis) par laquelle
les abeilles peuvent descendre de la boîte, mais non y
monter. On l’ajuste au milieu d’une planche percée
d’une ouverture proportionnée et on insère cette
planche entre la boîte à prélever et le reste de la ruche.
Les abeilles séparées par la planche quittent successi
vement la boîte pour rejoindre le reste de la famille.
En plaçant la planche pourvue de son chasse-abeilles
dans la matinée, on trouvera la boîte débarrassée de
ses abeilles vers le soir ; si on la place le soir, la hausse
pourra être retirée le lendemain matin. Les abeilles
sortiront plus rapidement si l’on envoie un peu de
fumée. Il est bon que la planche de séparation, de
même surface que la ruche, soit bordée sur les deux
faces de lattes d’un centimètre d’épaisseur ménageant
un passage aux abeilles en dessus et en dessous d’elle.
L’emploi du chasse-abeilles Porter facilite considé
rablement le prélèvement du miel, en prévenant tout
pillage et toute excitation au rucher, ainsi que les
piqûres qui en sont la conséquence.
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