Page 152 - la_conduite_du_rucher
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        tance, hors de l’atteinte des abeilles. Mais il reste tou­
        jours plus ou moins d’abeilles sur les rayons. On a
        procédé de diverses façons pour s’en débarrasser : les
        uns mettaient la boîte sous une cloche en toile métal­
        lique qu’ils retournaient de temps en temps pour
        donner la volée aux abeilles posées en dedans sur le
        treillis ; d’autres recouvraient la boîte d’une plan­
        chette munie d’une issue à clapets par laquelle les
        abeilles sortent successivement sans pouvoir rentrer.
        D’autres enfin se contentaient de déposer les boîtes
        dans un local fermé dont la fenêtre était ouverte de
        temps à autre pendant un instant. Ces,divers moyens
        ont été récemment remplacés par l’emploi d’un ingé­
        nieux petit engin, de chasse-abeilles (Porter's spring
        bee-escape'), perfectionné par M. Porter. C’est une sorte
        de petite trappe en fer-blanc (fig. 31 bis) par laquelle
        les abeilles peuvent descendre de la boîte, mais non y
        monter. On l’ajuste au milieu d’une planche percée
        d’une ouverture proportionnée et on insère cette
        planche entre la boîte à prélever et le reste de la ruche.
        Les abeilles séparées par la planche quittent successi­
        vement la boîte pour rejoindre le reste de la famille.
        En plaçant la planche pourvue de son chasse-abeilles
        dans la matinée, on trouvera la boîte débarrassée de
        ses abeilles vers le soir ; si on la place le soir, la hausse
        pourra être retirée le lendemain matin. Les abeilles
        sortiront plus rapidement si l’on envoie un peu de
        fumée. Il est bon que la planche de séparation, de
        même surface que la ruche, soit bordée sur les deux
        faces de lattes d’un centimètre d’épaisseur ménageant
        un passage aux abeilles en dessus et en dessous d’elle.
          L’emploi du chasse-abeilles Porter facilite considé­
        rablement le prélèvement du miel, en prévenant tout
        pillage et toute excitation au rucher, ainsi que les
        piqûres qui en sont la conséquence.








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