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sortie pour se faire féconder. Ces ruchettes (fig. 21 bis)
à un seul cadre, ont une largeur intérieure de 45 à
48 millimètres (si on les faisait plus larges, les abeilles
bâtiraient à côté du cadre) ; la longueur est de 23 cen
timètres et la hauteur de 17. Les deux parois latérales
sont vitrées et mobiles ; le fond a une ouverture grillée
de 40 millimètres de diamètre pour l’aération ; il n’est
pas cloué, mais vissé. Le trou de vol se trouve au bas
d’un des côtés étroits. Le cadre, simplement amorcé,
est suspendu de manière à laisser au bas un espace
d’un centimètre et demi, et en haut le double pour
placer le nourrisseur.
Pour peupler une ruchette, on la place sur une table
contre une paroi ; on abaisse la paroi vitrée qu’on a
devant soi et on brosse dessus les abeilles d’un rayon
de couvain operculé, environ un demi-kilogramme. On
lâche la reine qui se hâte de rentrer avec les abeilles
dans l’intérieur obscur. Avec un pulvérisateur, on fait
tomber une pluie fine sur le petit essaim pour lui ôter
l’envie de s’envoler. La ruchette fermée se place avec
une autre dans une caisse-enveloppe, où les deux petits
ménages se tiennent au chaud réciproquement ; l’une a
sa sortie à gauche, l’autre à droite (fig. 21 ter)1. Cette
caisse est percée d’ouvertures correspondant aux trous
de vol et aux ouvertures d’aération des ruchettes. Sous
son fond sont clouées, aux extrémités, deux traverses
permettant la circulation de l’air entre elles.
Autrefois, on garnissait le cadre d’un rayon bâti et
contenant du miel ; mais l’expérience a démontré qu’il
valait mieux n’y mettre qu’une amorce et nourrir for-'
tement avec du miel et du pollen, que, dans la saison
où on opère, on trouve facilement dans les ruches. Le
1. Cages, casiers, ruchettes, etc., figuraient à l’exposition de
Boudry en septembre 1908.