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11b MAI
Les rayons débarrassés des abeilles qu’ils portaient
sont immédiatement rendus à la souche, mais il est
bon d’en donner un à l’essaim contenant du ïniel.
Deux colonies participent ainsi à la formation d’un
essaim. L’essaim est très fort, et la souche qui reçoit
les butineuses de la ruche B reste également très
peuplée.
Elle pourra bien essaimer si on lui laisse tout son
couvain, mais on diminuera ce risque d’essaimage en
raison de la quantité qu’on lui en ôtera, lors du prélè
vement de ses abeilles, pour l’ajouter à l’essaim formé.
La ruche B déplacée perd ses butineuses, mais sa
population se reconstitue très promptement par l’éclo
sion journalière de son couvain,
Troisième maniéré.—Voici enfin la méthode sim
plifiée à laquelle M. de Layens donne la préférence :
La première condition est de posséder deux colo
nies très fortes en abeilles et en couvain (40 à 50 mille
alvéoles de couvain). On doit faire l’essaim douze à
quinze,jours avant l’époque probable de la grande
récolte. Par une belle journée où les abeilles sont très
actives, on prend dans une colonie la moitié de tous
ses rayons, avec toutes les abeilles qu’ils portent et on
les place dans une nouvelle ruche entre les partitions.
Ôn aura soin, pendant l’opération, de constater qu’il
existe, dans la colonie à laquelle on a pris les rayons,
du couvain de tout âge et qu’il en est de même dans
celle nouvellement formée.
La nouvelle colonie est alors mise à la place d’une
autre forte ruchée qui est elle-même portée quelques
mètres plus loin.
Si quelques heures après l’opération la colonie à
laquelle on a pris les payons a repris son travail régu
lier, c’est qu’elle possède la reine ; si au contraire elle