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premier et ferme ia ruche, sans oublier d’enclaver les
rayons entre deux partitions, puis il installe cette
ruche à la place de celle qui vient d’être divisée.
Dans cette dernière, qu’on désigne sous le nom de
souche, les rayons restants ont été rapprochés ; ceux
à couvain seront groupés au centre et l’un d’eux au
moins devra contenir des œufs. Elle sera installée
à un autre endroit du rucher. Ses butineuses retour
neront à leur ancien emplacement et renforceront
l’essaim, tandis que ses jeunes abeilles, se sentant
orphelines élèveront de nouvelles reines. La colonie
montrera fort peu d’activité pendant quelques jours,
ayant perdu ses butineuses ; il faudra lui donner un
peu d’eau dans le nourrisseur, et même du miel le
soir si le temps est mauvais pendant l’élevage des
larves royales. Il est infiniment peu probable qu’elle
jette un essaim, malgré son élevage de reines, ayant
eu* sa population considérablement réduite. Elle se
refera petit à petit par l’éclosion du couvain qui lui
restait lors de sa division, et du reste on pourra la
renforcer plus tard (voir Précautions après la récolte),
en lui donnant un rayon de couvain pris dans une
autre colonie.
Le dixième jour après son déplacement, on pourra
utiliser les cellules royales surnuméraires qu’elle con
tiendra (en en laissant au moins une et de préférence
deux), pour les faire élever dans des ruchettes (voir
Elevage artificiel des reines) ; mais pour faire de bon
élevage il est préférable d’opérer méthodiquement,
comme nous le décrivons ci-après, et dès le début de
la récolte ; il ne convient guère d’avoir des ruches en
formation au moment où elle cesse, à cause du danger
que présente le pillage à cette époque.
Au lieu de laisser la ruche orpheline élever des
reines, on peut avec avantage lui en présenter une