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112 MAI
soir je lui donne un litre de bon sirop épais, en renou
velant la dose le lendemain soir si les abeilles n’ont
pu récolter au dehors. Si l’on a eu recours à la mé
thode Heddon décrite plus haut, c’est du miel et non
du sirop qu’il faut donner, car la nourriture risque
d’être en partie transportée dans les magasins à miel.
Pour introduire un essaim dans une ruche à l’alle
mande, on se sert d’un large entonnoir en fer-blanc
ou en carton, dont l’embouchure est placée de côté
(fig. 97).
Un essaim moyen pèse 2 kilos (19.000 abeilles envi-
■on) ; les beaux atteignent 3 et 4 kilos. Si deux essaims,
sortis au même moment, se sont réunis, cela n’est
pas à regretter ; la ruchée n’en vaudra que mieux en
ce qu’elle bâtira plus vite et récoltera bien davantage.
Les essaims secondaires et suivants sont sujets à
repartir le lendemain ou même plus tard à la suite de
leur jeune reine en quête d’un époux. On les retient
le plus souvent en leur donnant un rayon de jeune
couvain aussitôt leur mise en ruche. Quelquefois ces
jssaims contiennent plusieurs reines écloses en même
temps ; les surnuméraires sont tuées par les abeilles.
Il m’est arrivé d’en sauver et d’en donner à des nu
cléus formés ad hoc. Une reine vierge est générale
ment acceptée sans préliminaires, même par une véri
table colonie (orpheline), mais à la condition d’être
présentée dans les premières heures qui suivent sa
naissance.
Les essaims secondaires sont souvent assez forts
pour faire de bonnes ruchées dans la saison, mais il
n’en est pas de même des essaims suivants, qui sont
généralement faibles et qu’il vaut toujours mieux pré
venir ou rendre à la souche, à moins qu’on ne veuille
en profiter pour les jeunes reines qu’ils possèdent.
En supprimant l’essaimage naturel (voir Avril,