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elles se replient sur le col même et sont relevées. Plus au nord,
l'ennemi manifeste quelque activité au col du Bonhomme.
Un détachement de la 93-18 est immédiatement placé en bar-
rage au chalet de La Balme et prend position le 22 août au
col de la Croix-du-Bonhomme, pendant que le reste de la
compagnie s'installe au chalet de la Rolle. Puis la 93-06 re-
joint nos camarades et prend position le 27 août au col des
Fours. Le 31, les Allemands sont signalés au col de la
Seigne. Le lendemain, ils descendent par la vallée des gla-
ciers jusqu'aux Chapieux en faisant pas mal de dégâts, in-
cendiant tous les chalets sur leur passage. Nos hommes, qui
ont hesoin de renfort, sont alors relevés par des corps-francs
et I' A.S. de Megève et de· Chamonix. Enfin, nos compagnies
participent à l'attaque de la libération de Bourg-St-Maurice,
en descendant de Champieux. C'est à cette époque que tou-
jours plus au nord de la Tarentaise nous fûmes les premiers
à contacter la Résistance italienne dans la région de Cour-
mayeur. Deux de ses chefs vinrent à Annecy examiner les
modalités d'une action commune éventuelle entre F.F.J. et
maquis transalpins. L'e 8 septembre, les F.F.I. occupent le
refuge Torino, mettant pied en territoire fasciste.
Bientôt un front continu s'établit en Maurienne, en Ta-
rentaise et jusqu'au massif du Mont-Blanc. Nos petits gars
des Alpes y tiendront une place héroïque. Ils passeront tout
l'hiver et le début du printemps sur des positions de haute
altitude, avec un armement minimum, souvent en sabots, con-
tre un ennemi disposant de points fortifiés et d'un équipement
ultra-moderne. Mais l'esprit F.T.P. continue, présage de la
victoire finale.

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