Page 211 - RI3_Francs_tireurs
P. 211
5° Les sanctions sont exécutoires immédiatement et se-
ront portées à la connaissance de tous les F.T.P.;
6° Les chefs de sous-secteurs, de bataillons, de compa-
gnies, de détachements et de groupes sont responsables de
l'application de cette note qui devra être portée à la con-
naissance de tous les F.T.P.
Le Comité Militaire Inter-régional
ORGANISATION FINANCIERE
La R.J.3 n'a iamais touché un sou de l'E.M. F.F.I. de
L'ondres ou d'Alger. Si pendant les quelques mois qui pré-
cédèrent la libération, nos permanents étaient « richement »
payés de 2.300 francs par mois et les combattants de 10 frs
par jour, il n'en fut pas touiours ainsi. Durant les trois pre-
mières années de l'occupation, nos militants vivaient sans
soldes, avec seulement la solidarité des sédentaires. En
avril 1944, le b11dget de la R.I.3 est de 30.000 francs. Il
atteindra péniblement 300.000 francs en juillet et 500.000
francs à la Libération, quand nous avons 4.500 hommes sous
les drapeaux. Nos camarades suisses nous envoyèrent deux
fois 100.000 francs, le C.M.I.R. 30.000 francs, le F.N. une
fois 25.000 francs. Ceci suffit à expliquer l'insuffisance de
notre Service Social et' la médiocrité exagérée des soldes de
nos hommes que l'on compare aux crédits énormes que né-
cessite une armée régulière, les maigres sommes que nous
avons récupérées dans les établissements financiers de la
région (établissements qui tiraient d'ailleurs de substantiels
bénéfices de leur collaboration à « l'ordre» instauré par l'en-
nemi) et l'on estimera que les F.T.P. n'ont pratiquement rien
coOté au pays.
Une dernière remarque sur ce point: où ont bien pu passer
les milliards officiellement destinés à la Résistance par le
colonel Passy, du B.C.R.A., si les plus actifs des résistants,
les F.T.P. n'ont rien touché?
170