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5°  Les  sanctions  sont  exécutoires  immédiatement  et  se-
               ront  portées  à  la  connaissance  de  tous  les  F.T.P.;
                  6°  Les  chefs  de  sous-secteurs,  de  bataillons,  de  compa-
              gnies,  de  détachements  et  de  groupes  sont  responsables  de
              l'application  de  cette  note  qui  devra  être  portée  à  la  con-
              naissance  de  tous  les  F.T.P.
                                  Le  Comité  Militaire  Inter-régional


              ORGANISATION  FINANCIERE

                 La  R.J.3  n'a  iamais  touché  un  sou  de  l'E.M.  F.F.I.  de
              L'ondres  ou  d'Alger.  Si  pendant  les  quelques  mois  qui  pré-
              cédèrent  la  libération,  nos  permanents  étaient  « richement »
              payés  de  2.300  francs  par  mois  et  les  combattants  de  10  frs
              par  jour,  il  n'en  fut  pas  touiours  ainsi.  Durant  les  trois  pre-
              mières  années  de  l'occupation,  nos  militants  vivaient  sans
             soldes,  avec  seulement  la  solidarité  des  sédentaires.  En
              avril  1944,  le  b11dget  de  la  R.I.3  est  de  30.000  francs.  Il
             atteindra  péniblement  300.000  francs  en  juillet  et  500.000
             francs  à  la  Libération,  quand  nous  avons  4.500  hommes  sous
             les  drapeaux.  Nos  camarades  suisses  nous  envoyèrent  deux
             fois  100.000  francs,  le  C.M.I.R.  30.000  francs,  le  F.N.  une
             fois  25.000  francs.  Ceci  suffit  à  expliquer  l'insuffisance  de
             notre  Service  Social  et' la  médiocrité  exagérée  des  soldes  de
             nos  hommes  que  l'on  compare  aux  crédits  énormes  que  né-
             cessite  une  armée  régulière,  les  maigres  sommes  que  nous
             avons  récupérées  dans  les  établissements  financiers  de  la
             région  (établissements  qui  tiraient  d'ailleurs  de  substantiels
             bénéfices  de  leur  collaboration  à  « l'ordre»  instauré  par  l'en-
             nemi)  et  l'on  estimera  que  les  F.T.P.  n'ont  pratiquement  rien
             coOté  au  pays.
                Une dernière remarque sur ce  point:  où  ont bien  pu  passer
             les  milliards  officiellement  destinés  à  la  Résistance  par  le
             colonel  Passy,  du  B.C.R.A.,  si  les  plus  actifs  des  résistants,
             les  F.T.P.  n'ont  rien  touché?

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