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lisme,  dans  cette  absence  de  routine,  il  faut  voir  une  des
             raisons  de  leurs  succès.
                Pendant  longtemps,  l'unité  agissante  fut  l'équipe  de  3  ou
            4  hommes,  puis  2  équipes  furent  réunies  en  un  groupe  léger
             de  8  hommes;  2  ou  3  groupes  formèrent  un  détachement.
                Mais  on  ne  passait  au  stade  supérieur  de  l'organisation
             que  lorsque  les  conditions  de  combat  en  montraient  la  pos-
             sibilité  et  l'efficacité.  Ces  conditions  variaient  d'une  région
             à  l'autre,  d'une  localité  à  une  autre.
                En  Haute-Savoie  (et  en  Savoie),  vu  les  effectifs  que  nous
             contrôlions,  vu  l'ampleur  du  combat  à  livrer,  vu  aussi  l'aide
             immense  que  nous  apportait  la  population,  il  sembla  néces-
             saire  dès  janvier  1944,  d'entraîner  les  détachements  à  lutter
             dans  le  cadre  d'une  compagnie.
                Aussi  un  effort  tenace  fut-il  engagé  pour  doter  chaque
             compagnie:
                1 °  de  moyens  de  commandement  (agents  de  renseigne-
             ments,  agents  de  transmission,  service  d'approvisionnement);
                2°  d'organes  de  feu  spéciaux,  permettant  au  commande-
             ment  de  la  compagnie  d'intervenir  avec  ses  propres  moyens
             dans  le  combat  des  détachements;
                L'idéal  eût  été  d'avoir  en  quantité  suffisante  des  mitrail-
             leuses  et  des  mortiers.  Devant  la  pénurie  de  l'armement,  il
             fut  décidé  de  munir  « la  section  lourde »  de  chaque  compa-
             gnie,  de  mortiers,  de  mitrailleuses  et  de  F.M.,  selon  les  dis-
             ponibilités.
                Cette  réorganisation,  réalisée  en  Savoie,  dès  avril  1944,
             fut  aussi  poursuivie  en  Haute-Savoie,  ainsi  qu'il  est  dit  au
             chapitre  VII.

             DISCIPLINE  GENERALE

               Tout  au  long  de  son  activité,  notre  C.M.R.  accomplit  un
             gros  effort  pour  inculquer  à  tous  les  volontaires  F.T.P.,  sé-
             dentaires  et  partisans,  la  nécessité  d'une  discipline  d'autant
             plus  stricte  qu'elle  était  lihrement  consentie.  Des  sanctions
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