Page 53 - Nouvel ABC de la Motocyclette
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LES  ORGAXES  PORTECRS  ET  LES  ÉQCIPEMEXTS          51

          troisième  vitesse  au  profit  de  la  seconde,  vous  évoluerez  avec
          plus  de  souplesse  et  les  accélérations  seront  plus  franches.
              Dans  les  descentes,  vous  ne  courrez  aucun  risque  à  vous
          mettre  au  point  mort,  moteur  arrêté  et  boîte  de  vitesses  au
          point  mort.  Si  la  descente  est  longue  et  rapide,  freinez  alter-
          nativement  de  l'avant  et  de  l'arrière  pour  ne  pas  échauffer les
          garnitures  des  freins.
              Pour  remettre  en  route  en  bas  de  la  descente,  débrayez  11
          fond,  engagez  la seconde vitesse  ;  vous  vous  soulevez  alors  très
          légèrement  de  la  selle  en  prenant  point  d'appui  sur  les  repose-
          pieds  ;  au  moment  précis  où  vous  lâchez  le  débrayage,  vous
          vous  laissez  retomber  sur la selle  ; vous  imposez  ainsi  à la roue
          arrière  une  surcharge  passagère  suffisante  pour  passer  la  pre-
          mière  compression  du moteur et le  remettre en route  sans  faire
          patiner la roue.
              Certains  moteurs  deux  temps  sont encore  munis  de  décom-
          presseur ;  c'est une  soupape  commandée  par  manette  et  qui  a
          pour  but,  en  ouvrant  un  orifice  dans  le  cylindre,  de  supprimer
          la  compression  à  volonté.  On  a  de  plus  en  plus  tendance  à  le
          supprimer.  C'est  tant  mieux,  car  l'abus  du  décompresseur  le
          détériore  rapidement  et  cause  de  multiples  ennuis  par  suite
          de  son  obturation  défectueuse  :  perte  de  compression,  entrée
          d'air  intempestive,  échauffement  du  cylindre,  claquement  de
          bougies,  etc ...  Considérez-le  comme  négligeable  et  ne  vous  en
          servez  pas  ; vous  y  gagnerez  à  le laisser en  paix.

                                LES  PANNES
              Vous  êtes  parti  ;  tout  marche  à  souhait.  Cependant,  une
          légère  anxiété  vous  étreint  Vous  vivez  dans  l'attente  de  la
          panne.  Or,  la  panne  n'est pas  un malheur  inéluctable.  En  fait,
          elle est rare  pour peu  qu'on  ait  une  machine  entretenue  en  bon
          état. Il n'y faut  donc pas penser sans cesse.  Cependant,  comme
          tout arrive,  comme rien  n'est parfait,  il  est bon  de  se prémunir
          contre elle.
              Lorsque  votre  moteur  donne  des  signes  de  défaillance,  ou
          s'arrête  à  l'improviste,  ne  vous  impatientez  pas,  vous  y  gagne-
          rez du temps.
              Les pannes courantes n'ont que deux origines  : carburation
          ou  allumage.
              Pour  les  localiser,  procédez  par  élimination  successives  ;
          c'est  une  méthode  raisonnée  qui  ne  laisse  rien  dans  l'ombre
          et  qui  mène  fatalement  au  but.  Autrement  dit,  ne  dispersez
          pas  vos  recherches  au  hasard  ;  examinez  plutôt  successivement
          et  à fond  chacun des  organes  présumés  coupables.  Commencez
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