Page 25 - Nouvel ABC de la Motocyclette
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LE  MOTEUR  ET  SES  ORGANES                          23
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           marche  au  ralenti  proprement  dit  (M)  et  la  marche  sur  le
           gicleur  principal.
               L'automaticité  de  l'appareil  est  assurée  à  tous  les  régimes
           en  même  temps  que  la  parfaite  vaporisation  du  carburant  par
           un  système  d'émulsion  d'air,  comportant  quatre  conduits  incli-
           nés,  dont  un  seul  apparaît  sur  la  figure  17.  L'avantage  prin-
           cipal du  carburateur ,à  aiguille  est  l'indépendance  des  différents
           éléments  de  réglage  qui  permettent  d'obtenir  successivement
           pour  chacune  des  vitesses  considérées,  la  meilleure  cartrnratron
           possible ;  le  ralenti  étant  réglé  suivant  la  méthode  habituelle,
           on  peut  déterminer  le  gicleur  principal  une  fois  pour  toutes,
           sans s'occuper  de  l'économie  ou  de  la vigueur des  reprises  assu-
           rées  ensuite  par  le  réglage  d'aiguille  et  de  la  coupe  en  sifflet
           du  boisseau  des  gaz,  côté  d'entrée  d'air.
               Du  point  de  vue  pratique,  disons  encore  une  fois  qu'un
           mélange  trop  riche  encras.se  le  moteur  et  le  fait  chauffer  exa-
           gérément.  Un  mélange  trop  pauvre  fait  également  chauffer  le
           moteur  au delà des  limites permises,  fait long  feu  et a  tendance
           à  détonner.
               Le  réglage  des  carburateurs  modernes  est  aisé.  On  trouve
           en  général  trœs  éléments  de  réglage  :  par  le  diffuseur,  par  le
           gicleur  de  puissance  et par  le  gicleur de  ralenti.
               La carburation  des  moteurs  à deux temps  est  plus  délicate
           que celle des moteurs  à quatre temps.  Un mélange très riche  est
           nécessaire  pour  les  départs  à  froid  en  raison  des  condensations
           d'essence sur les  parois froides  du carter.  Cette richesse  momen-
           tanée  du  mélange  est  donnée  par  un  volet  d'air.


                                  CONSEILS
               Voilà donc succinctement décrit et désossé cet engin fausse-
           ment  mystérieux  dont  les  mauvais  fonctionnements  occasion-
           nels sont si faciles  à  déceler.
               Il ne peut se  produire  que  deux perturbations  dans  un  car-
           burateur  qui  n'a pas  été  mécanisé  :  ou  l'essence  n'arrive  pas,
           ou  elle  arrive  trop.
               L'essence  n'arrive  pas  î'
               Opérez  avec  méthode  :  agissez  sur  le  petit  bouton  d'appel
           fixé  sur le  couvercle de  la  cuve  ;  aucun  suintement ne  se  mani-
           feste  ? l'obstruction se  situe  donc  entre le  réservoir  et  le  carbu-
           rateur; si vous  n'avez pas oublié  de  remplir  le  réservoir,  fermez
           le  robinet  (si  vous  l'aviez  bien  ouvert)  et  détachez  votre  tubu-
           lure  côté  carburateur;  ouvrez  une  seconde  votre  robinet  :  l'es-
           sence coule'? C'est donc l'entrée du carburateur qui  est  bouchée;
           elle  est  généralement  munie  d'une  pastille  de  fine  toile  métal-
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