Page 24 - Nouvel ABC de la Motocyclette
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22 NOUVEL A. B. C. DE LA MOTOCYCLETTE
sence, alors qu'au contraire, aux régimes élevés, il y a excès
d'essence et insuffisance d'air : mélange trop pauvre aux faibles
régimes, mélange trop riche aux régimes élevés.
Pourquoi un tel phénomène ? Simplement parce que le
débit du gicleur ne varie pas dans les mêmes proportions que
celui de la tubulure d'air. L'essence, qui est plus lourde que
l'air, ne répond qu'avec hésitation à une faible aspiration. Bien
entendu, le contraire se produit sous une forte aspiration.
Don©, pour obtenir une carburation correcte à tous les ré-
gimes, il faut, soit faire varier le débit d'essence, soit faire
varier le débit d'air, soit encore faire varier les deux débits dans
le même temps.
Ces variations de débits qui, jadis, étaient obtenues par
l'action du C<illlducteur, ont été, depuis, rendues automatiques.
Pour faire varier la puis3ance du motem, il est indispen-
sable de pouvoir diminuer ou augmenter l'admission. Un dis-
positif venant obstruer plus ou moins le passage des gaz vers
le cylindre donne le résultat cherché. On emploie pour cela, soit
un papillon, soit un piston qui descend ou monte dans la tubu-
lure, soit un boisseau tournant qui est une sorte de robinet.
Nous pensons rendre service à nos lecteurs en décrivant le
carburateur AMAC, universellement connu, et qui équipe à
ce jour plus d'un million de motocyclettes (figure 17).
Il comporte une cuve à niveau constant du type habituel,
avec flotteur T et un pointeau direct à tête renversée U pour
arrivée d'essence par le bas.
La chambre de mélange comporte les principaux éléments
suivants : le volet des gaz B cylindrique et creux vient obturer
ce dernier à la fois en aval et en amont du gicleur principal.
Ce volet entraîne dans son mouvement une aiguille C qui, par
sa longue pointe tronc-conique, étrangle plus ou moins l'arrivée
d'essence dans le trou cylindrique du gicleur d'aiguille O.
Le volet d'air D coulisse vert,icalement à l'intérieur du
premier côté d'entrée d'air. En marche normale, il doit être
toujours grand ouvert.
Les gicleurs sont au nombre de trois : le gicleur principal
noyé P qui précède le gicleur d'aiguille à orifice variable O ;
et le gicleur de ralenti J qm est d'un diamètre fixe, le réglage
du ralenti étant obtenu par une vis extérieure molletée com-
mandant une entrée d'air supplémentaire. Les gaz du ralenti
débouchent dans le passage principal par deux conduits M et
N situés de part et d'autre du boisseau du gaz. La deuxième
sortie N a pour but d'améliorer le point de passage entre la