Page 24 - Nouvel ABC de la Motocyclette
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         sence,  alors  qu'au  contraire,  aux  régimes  élevés,  il  y  a  excès
         d'essence et insuffisance  d'air  : mélange trop  pauvre  aux faibles
         régimes,  mélange  trop  riche  aux  régimes  élevés.
             Pourquoi  un  tel  phénomène  ?  Simplement  parce  que  le
          débit  du  gicleur  ne  varie  pas  dans  les  mêmes  proportions  que
         celui  de  la  tubulure  d'air.  L'essence,  qui  est  plus  lourde  que
         l'air,  ne  répond  qu'avec  hésitation  à une  faible  aspiration.  Bien
         entendu,  le  contraire  se  produit  sous  une  forte  aspiration.
             Don©,  pour  obtenir  une  carburation  correcte  à  tous  les  ré-
         gimes,  il  faut,  soit  faire  varier  le  débit  d'essence,  soit  faire
         varier le  débit d'air,  soit encore  faire  varier les  deux débits dans
         le  même  temps.
             Ces  variations  de  débits  qui,  jadis,  étaient  obtenues  par
         l'action  du  C<illlducteur,  ont  été,  depuis,  rendues  automatiques.
             Pour  faire  varier  la  puis3ance  du  motem,  il  est  indispen-
         sable  de  pouvoir  diminuer  ou  augmenter  l'admission.  Un  dis-
         positif  venant  obstruer  plus  ou  moins  le  passage  des  gaz  vers
         le  cylindre donne  le résultat cherché.  On  emploie  pour  cela,  soit
         un papillon,  soit  un  piston  qui descend  ou  monte  dans  la  tubu-
         lure,  soit  un  boisseau  tournant  qui  est  une  sorte  de  robinet.
             Nous  pensons  rendre  service  à nos  lecteurs  en  décrivant  le
          carburateur  AMAC,  universellement  connu,  et  qui  équipe  à
          ce  jour  plus  d'un  million  de  motocyclettes  (figure  17).
             Il  comporte  une  cuve  à  niveau  constant  du  type  habituel,
          avec  flotteur  T  et  un  pointeau  direct  à  tête  renversée  U  pour
          arrivée  d'essence  par  le  bas.
             La  chambre  de  mélange  comporte  les  principaux  éléments
         suivants  : le  volet  des  gaz  B  cylindrique  et  creux  vient  obturer
         ce  dernier  à  la  fois  en  aval  et  en  amont  du  gicleur  principal.
         Ce  volet  entraîne  dans  son  mouvement  une  aiguille  C  qui,  par
         sa longue  pointe  tronc-conique,  étrangle  plus  ou  moins  l'arrivée
         d'essence dans le  trou cylindrique du gicleur d'aiguille  O.
             Le  volet  d'air  D  coulisse  vert,icalement  à  l'intérieur  du
         premier  côté  d'entrée  d'air.  En  marche  normale,  il  doit  être
         toujours  grand  ouvert.
             Les  gicleurs  sont  au  nombre  de  trois  :  le  gicleur  principal
         noyé  P  qui  précède  le  gicleur  d'aiguille  à  orifice  variable  O ;
          et  le  gicleur  de  ralenti  J  qm  est  d'un  diamètre  fixe,  le  réglage
          du  ralenti  étant  obtenu  par  une  vis  extérieure  molletée  com-
          mandant  une  entrée  d'air  supplémentaire.  Les  gaz  du  ralenti
          débouchent  dans  le  passage  principal  par  deux  conduits  M  et
          N  situés  de  part  et  d'autre  du  boisseau  du  gaz.  La  deuxième
          sortie  N  a  pour  but  d'améliorer  le  point  de  passage  entre  la
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