Page 96 - Merveilles Industrie Tome 4
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90 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.
leur surface. A cet effet, on les place dans pommes de terre, l’épierreur, ou l’axe tour
de vastes récipients en bois, ou en maçon nant EF, les remonte jusqu’à une ouverture
nerie, munis de vannes, pour retenir les latérale, O, d’où elles descendent à la râpej
pommes de terre, et de bondes, pour l’écou L’axe EF est mis en rotation au moyen d’un
lement des eaux sales. pignon et de la roue dentée G, mue elle-
La terre et les corps étrangers ayant été même par un axe tournant A porté sur la
délayés par l’eau, on verse les pommes de poulie H, autour de laquelle peut s’enrouler
terre dans la trémie d’un laveur mécanique. une courroie, recevant son mouvement dq
Cet appareil (fig. 63, page 89), se compose rotation général de l’usine.
d’une auge et d’un cylindre à claire-voie, à La râpe dont on se sert dans les fécule-
moitié plongé dans l’eau de cette auge et fai ries pour réduire en pulpe les pommes de
sant vingt-quatre révolutions par minute au terre, peut affecter diverses dispositions, qui
tour de son axe légèrement incliné. Dans la toutes reviennent à produire, avec plus ou
longueur de ce cylindre à claire-voie, A, est moins de rapidité et d’économie de force
disposée une sorte de vis héliçoïdale, dont la la division du tubercule en une pulpe fine
rotation est inverse de celle du cylindre. Cette et homogène.
vis retarde la descente des pommes de terre La râpe ordinairement employée dans les)
en les faisant frotter contre ses parois et fabriques, est un cylindre de 5 à 6 décimètre!
contre les liteaux de la claire-voie. de longueur et de 2 à 3 décimètres de lar
En sortant du cylindre à claire-voie, A, geur, dont la surface est armée de dents di
les pommes de terre tombent dans Vépier- scie disposées par rangées parallèles, qui
reur, B, par un plan incliné. séparent des tasseaux en fer de 1 centimètn
Tous les épierreurs ne se ressemblent pas. de largeur environ. Le cylindre fait de 701
11 y en a de divers modèles. Celui que repré à 800 tours par minute, et déchire les poni
sente la figure 63, page 89, consiste en une mes de terre qui viennent se presser contrd
caisse B dans laquelle vient s’abaisser un sys lui, poussées par une plaque à charnière qui
tème de griffes disposées perpendiculaire l’on peut écarter à l’aide d’un levier, si de!
ment à un axe commun sur lequel elles sont corps étrangers et durs viennent attaquer les
alignées. Ces griffes saisissent les pommes dents de la râpe. C’est une râpe de ce genri
de terre et les jettent sur un second plan in qui est indiquée dans la figure 63.
cliné, D, qui les conduit à la trémie de la La râpe Champonnois est aujourd’hui ei
râpe, laquelle est enfermée dans la boîte C. faveur dans les féculeries. Si l’on veut con
Dans d’autres féculeries on se sert de naître la disposition de la râpe Champmx
l’e/nerrewr Joly. Cet épierreur (fig. 64) se nois, on n’a qu’à se reporter à la figure 31
compose d’une auge demi-cylindrique in du tome II de ce recueil, où elle est repré
clinée, à moitié pleine d’eau, dans laquelle sentée. On verra que la râpe Champonnoii
tourne un arbre en fer, EF, armé de tron se compose d’un tambour garni intérieure
çons en fonte figurant un escalier héliçoï- ment de lames de scie, disposées parallèle
dal. Les pommes de terre, avec les pierres ment à l’axe et faisant une saillie de 1/2 mil
qu’elles peuvent contenir, tombent dansl’é- limètre en dedans de la surface concave
pierreur, en M. Les pierres plus lourdes se Entre les lames, qui sont maintenues pa
rassemblent à l’extrémité inférieure de des liteaux et distantes de 12 millimètre
l’auge, d'où on peut les retirer par un trou les unes des autres, s’ouvrent des lumière
d'homme, qui est tenu fermé pendant l’opé de 1 millimètre de largeur, destinées à don
ration, par un obturateur, B. Quant aux lier passage à la pulpe. Un arbre horizont®