Page 634 - Merveilles Industrie Tome 4
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628 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.
Fig. 337. — La baleine.
ger, il ne peut y parvenir, car les ballons pêcheurs, et vit prendre en deux jours plus
le relèvent, et il est forcé de rester à fleur de deux cents baleines.
d’eau. Il avance, d’ailleurs, très-mal dans Du onzième ou douzième siècle, cette
cette position ; de sorte qu’il ne peut échap pêche s’organise dans les Flandres et en
per aux coups de ses ennemis, qui le tuent Normandie, et les principaux armements se
ainsi lentement et à coup sûr. font dans les ports de ces contrées. L’auteur
Nous arrivons au temps où la pêche a d’une Vie de saint Arnould, évêque de Sois-
été pratiquée, non pas par les sauvages habi sons, décrit la forme des harpons, leur em
tants du nord de l’Europe et de l’Amérique, ploi, et énumère les dîmes que les pê
mais par les peuples civilisés. cheurs payaient aux ecclésiastiques de ce
C’est dans un livre qui remonte à l’an87 5, canton.
Les miracles de saint Waast, qu’il est ques Au douzième siècle, les matelots norvé
tion, pour la première fois, de la pêche de giens se livraient avec activité à la pêche de
la baleine. Le peuple basque est celui que la baleine.
l’on voit à l’œuvre. Au quatorzième siècle, les marins bas
A peu près dans le même temps, Othère, ques commencèrent à entreprendre de véri
navigateur allemand, visitait les côtes de la tables expéditions dans les mers du Nord.
Norvège, le cap Nord, et poussait jusqu’à Les armements de leurs navires se faisaient
l’entrée de la mer Blanche. Il rencontra, dans différents ports de notre littoral océa
dans ces mers septentrionales, de nombreux nien. Leurs expéditions étaient toujours