Page 500 - Merveilles Industrie Tome 4
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                ou tafias, de qualité supérieure, avec une   dense sous l’action du courant de vin froid.
                grande économie.                             L’alcool provenant de la condensation de
                  La figure 268 représente l’appareil de  cette vapeur, sort par le tuyau K, pour se
                M. Cail pour la distillation des rhums ou  rendre à l’éprouvette L. A ce moment, on ou­
                tafias.                                   vre le robinet d’alimentation, M, et on règle
                  Voici commentonfait marcher, avec cetap-  l’alimentation de vin et de vapeur, de façon
                pareil, la distillation des mélasses coloniales.  à obtenir dans l’éprouvette un coulage régu­
                  Dans le bac, H, on place la provision de  lier, et de telle sorte que le vin dans son par­
                mélasses fermentées convenablement éten­   cours dans la colonne, se dépouille entière­
                due d’eau, qui doit être soumise à la distil­  ment d’alcool, et arrive totalement épuisé
                lation. Quand ce bac est en charge, on ferme  dans la chaudière. 11 faut obtenir à l’éprou­
                le robinet O (situé au bas du bâti), et on  vette de l’alcool le plus froid possible.
                ouvre le robinet à trois eaux m, de manière   Si on veut obtenir de l’alcool à un degré
                que le vin passe du tuyau S au tuyau T, pour  plus faible, on augmentera légèrement l’ali­
                s’introduire dans le réfrigérant G, et passer  mentation du vin, jusqu’à ce qu’on soit ar­
                ensuite par le tuyau U. Le robinet à trois  rivé à ce degré.
                eaux N estentr’ouvert pour que le vin monte   Lorsque l'appareil est bien réglé, e t que l'on
                dans le tuyau s', passe de là dans le conden­  marche d’une manière continue, les vinasses
                seur D, puis dans le tuyau Q, pour s’intro­  les plus légères s’écoulent par le siphon c.
                duire dans la colonne distillatoire B, et de   La légende détaillée de la figure 268 que
                là dans la chaudière A.                   l'on trouve à la page 491 explique le jeu de
                  Dès que la chaudière est remplie jusqu’au  tous les organes de cet appareil, dont nous
                deux tiers, on ferme le robinet d’alimenta­  venons d’exposer la marche générale.
                tion M, et l’on commence à chauffer en ou­
                vrant le robinet de vapeur directe a, ou le   M. Désiré Savalle a établi dans plusieurs
                robinet de vapeur d’échappement b.        distilleries de l’Amérique, comme à la Mar­
                  La vapeur d’alcool et d’eau produite dans  tinique, au Brésil, au Pérou et dans les co­
                la chaudière par l’ébullition du vin (à la  lonies espagnoles, un appareil dont nous
                température de 101 à 102°, afin de mieux  donnons le dessin dans la figure 269
                épuiser la vinasse), s’élève dans la colonne  (page 493). C’est un grand alambic sem­
                distillatoire et traverse en barbotant les douze  blable à celui qui sert à distiller les vins. 11
                plateaux superposés que renferme l’intérieur  se compose d’une colonne distillatoire, avec
                de cette colonne. La vapeur se trouve ainsi  adjonction d’un appareil rectificateur. Dans
                graduellement enrichie à mesure qu’elle  une seule opération, on obtient, avec cet ap­
                rencontre du vin de plus en plus riche.   pareil, de l’alcool à 60° ou 62» centésimaux.
                  Devenue de plus en plus riche, cette va­  On commence par mettre en marche la
                peur passe par le tuyau C pour arriver dans  pompe qui élève les jus fermentés à distiller
                le condenseur D, à l’intérieur des tubes, dans  dans le réservoir H situé au-dessus de l’ap­
                lesquels elle se condense en partie.      pareil. Ce réservoir est muni d’un tuyau
                  La vapeur condensée retourne à la co­   de trop-plein, t, qui ramène à l’aspiration de
                lonne distillatoire par le tuyau R, pour être  la pompe les jus qui débordent de sa capa­
                distillée de nouveau. Celle qui n’est point  cité. On obtient ainsi un niveau constant
                condensée, et par conséquent plus riche en  du liquide dans le réservoir à jus II, et une
                alcool, arrive, par le tuyau F, autour des  pression régulière de ce liquide sur l’ori­
                tubes du réfrigérant, G, et là elle se con­  fice d'alimentation de l’appareil.
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