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INDUSTRIE DE L’EAU. 5

Fig. 3. — Expérience de Macquer. Combustion du gaz hydrogène à l’air, contre une soutoupe de porcelaine.

L’emploi de la balance dans les recher­ forme, de mode d’union ou d’accouplement,
ches chimiques est la conséquence de ce mais que l’on peut toujours retrouver la ma­
principe. La balance, « ce sens supplémen­ tière à travers ses diverses combinaisons ou
taire», fut transporté par Lavoisier du ca­ métamorphoses, et assigner sa véritable
binet de physique dans le laboratoire de composition à toute substance que nous pou­
chimie. Elle fournit l’explication d’une foule vons voir ou toucher.
de faits qui se passent sous nos yeux, et dont C’est à Lavoisier que l’on doit l’usage de
la théorie avait manqué jusque-là. Elle per­ la balance comme instrument de chimie.
mit de rattacher ces faits les uns aux autres, Cette grande idée, qu’il conçut de bonne
ou de les distinguer entre eux. Elle donna heure, ce fil d’Ariane qui le dirigea dans
en un mot, Vanalyse chimique, c’est-à-dire ses travaux, devait le conduire à la décou­
l’un des plus puissants moyens créés parle verte rationnelle de la composition de l’eau.
génie de l’homme pour dévoiler les ressorts Dans l’expérience que Lavoisier avait faite
cachés des phénomènes de la nature. C’est en 1781, l'oxygène et l’hydrogène s’étaient
grâce à la balance et à l’analyse chimique combinés; mais en vertu du principe que
que nous pouvons aujourd’hui suivre la rien ne se perd, rien ne se crée dans les ex­
matière dans ses transformations infinies, périences chimiques, ces deux gaz n’avaient
prouver que ce sont les mêmes éléments pu s’anéantir. 11 fallait donc, comme il nous
qui, sous nos yeux, changent sans cesse de le dit lui-même, répéter l’expérience sur