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INDUSTRIE DE L’EAU.                                 9






































                      Appareil de Lavoisier et Laplace pour la formation de l’eau au moyen des gaz oxygéné et hydrogéné
                                          brûlant dans un ballon de verre.
            C',C', gazomètres; B,B', cloches pleines de gaz oxygène I   A, cloche où s’opère la combustion des deux gaz ;
              et hydrogène, équilibrées par les contre-poids E,E' ; |   a,b, point où brûlent les deux gaz.


            l’inti vention de cet être occulte et idéal   déclaré le constant adversaire de la théorie
            qu’on appelait le phlogistique, et qui occa­  du phlogistique.
            sionnait tant de confusion et de rêves dans   Non-seulement Cavendish présentait ses
            l’esprit des chimistes de ce temps. Comme   expériences faites en 1782 comme venant à
            Priestley et Scheele, lorsqu’ils découvrirent   l’appui de la théorie du phlogistique, mais
            l’oxygène, Watt et Cavendish observèrent   il répéta les mêmes assertions lorsque le
            ■des faits importants, mais au lieu d’en tirer   mémoire de Lavoisier sur la composition de
            les conclusions droites et saines qui de­  l’eau eut été publié. Le beau mémoire de
            vaient en résulter, ils se perdaient dans la   Lavoisier contenant la description de ses
            vieille théorie du phlogistique de Stahl.  expériences parut en 1784, et après la publi­
              Aussi lorsque Blagden, le secrétaire de la   cation de ce mémoire, Cavendish discutait
            Société royale de Londres, communiqua à   encore l’opinion émise par notre illustre
            Lavoisier les expériences faites avant lui   compatriote. Il soutenait opiniâtrément que
            par Cavendish et Priestley, et desquelles   l’eau contenait du phlogistique, que si on
            il résultait que l’on obtient de l’eau en fai­  lui enlevait le phlogistique, on obtenait
            sant brûler du gaz hydrogène avec de l’oxy­  l’oxygène, et que si on lui en ajoutait , on
             gène, Blagden croyait-il tout simplement   obtenait le gaz hydrogène!
            -être très-désagréable à Lavoisier, qui s’éiait  Comment donc attribuer à Cavendish,
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