Page 13 - Les merveilles de l'industrie T3 Web
P. 13
INDUSTRIE DE L’EAU. 9
Appareil de Lavoisier et Laplace pour la formation de l’eau au moyen des gaz oxygéné et hydrogéné
brûlant dans un ballon de verre.
C',C', gazomètres; B,B', cloches pleines de gaz oxygène I A, cloche où s’opère la combustion des deux gaz ;
et hydrogène, équilibrées par les contre-poids E,E' ; | a,b, point où brûlent les deux gaz.
l’inti vention de cet être occulte et idéal déclaré le constant adversaire de la théorie
qu’on appelait le phlogistique, et qui occa du phlogistique.
sionnait tant de confusion et de rêves dans Non-seulement Cavendish présentait ses
l’esprit des chimistes de ce temps. Comme expériences faites en 1782 comme venant à
Priestley et Scheele, lorsqu’ils découvrirent l’appui de la théorie du phlogistique, mais
l’oxygène, Watt et Cavendish observèrent il répéta les mêmes assertions lorsque le
■des faits importants, mais au lieu d’en tirer mémoire de Lavoisier sur la composition de
les conclusions droites et saines qui de l’eau eut été publié. Le beau mémoire de
vaient en résulter, ils se perdaient dans la Lavoisier contenant la description de ses
vieille théorie du phlogistique de Stahl. expériences parut en 1784, et après la publi
Aussi lorsque Blagden, le secrétaire de la cation de ce mémoire, Cavendish discutait
Société royale de Londres, communiqua à encore l’opinion émise par notre illustre
Lavoisier les expériences faites avant lui compatriote. Il soutenait opiniâtrément que
par Cavendish et Priestley, et desquelles l’eau contenait du phlogistique, que si on
il résultait que l’on obtient de l’eau en fai lui enlevait le phlogistique, on obtenait
sant brûler du gaz hydrogène avec de l’oxy l’oxygène, et que si on lui en ajoutait , on
gène, Blagden croyait-il tout simplement obtenait le gaz hydrogène!
-être très-désagréable à Lavoisier, qui s’éiait Comment donc attribuer à Cavendish,
T. III. 189